"L'histoire à l'endroit" au Vème colloque algérianiste

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Les 16, 17 et 18 novembre dernier s’est tenu à Condom, le Vème colloque algérianiste sur le thème de « l’histoire à l’endroit ».

Le succès de cette manifestation ne se dément pas, puisque trois cents personnes se sont rassemblées sur la durée du colloque.

Mettre l’histoire à l’endroit est un long processus, fait de lutte contre la désinformation, contre les anachronismes ou encore contre les fausses évidences des faits accomplis Le plus grave dans ces dénis est qu’une falsification de l’Histoire empêche de comprendre le présent et d’aider à anticiper l’avenir.

« L’histoire à l’endroit » est au cœur de la transmission, il est logique donc que les débats se soient également concentrés sur cette question chère au cœur des français d’Algérie et à laquelle Hubert Ripoll, chercheur en psychologie, a tenté d’apporter un éclairage avec le soutien de l’essayiste Bertrand Alamel.

Cette rencontre avait lieu en même temps que la commémoration de la Grande Guerre. Il était utile de rappeler que les Français d’Algérie se sont distingués dans les conflits mondiaux par un taux de mobilisation le plus important de la Nation. Rares sont ceux qui savent que lors du premier conflit mondial, les actes de guerre ont débuté dans la province française d’Algérie. Le sentiment patriotique a donc toujours été très fort dans cette population, que certains intellectuels qualifient de « patriote au carré ».

Le dimanche matin, après une célébration œcuménique, la rencontre s’est clôturée par le film « Hélie Denoix de Saint Marc témoin du siècle » produit par Secours de France et les témoignages des familles et des amis de ceux qui ont mis leur peau au bout de leurs idées. Film plus philosophique qu’historique, plein d’émotions où les longs applaudissements d’une salle conquise sont à rapprocher des milliers de fleurs jetées sous les roues des camions des légionnaires quittant leur camp de Zéralda après l’échec de la révolte des officiers contre ce qu’ils vivaient comme « un mensonge d’Etat ».

Une telle réunion ne pouvait s’achever que sous un vibrant et chaleureux chant des africains.

Photo de une : Marie-Paule Garcia, Georges Belmonte, les organisateurs , et tous les intervenants - Photo DR

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