Journée nationale de commémoration de l’esclavage,

20180510_111109.jpg

L'esprit du comte Louis Pantaléon de Noé plane sur le village

Journée nationale de commémoration de l’esclavage, des traites et de leur abolition.

Instituée en 2006 par le président Chirac, et fixée au 10 juin, date correspondant à l’adoption par le Parlement, le 10 mai 2001, de la loi Taubira « reconnaissant la traite négrière transatlantique et l’esclavage ». la journée nationale de commémoration de l’esclavage, des traites et de leur abolition est commémorée dans de nombreuses communes de l'hexagone.

Dans le Gers la tradition, bien que récente, place la commune de l'Isle de noé au coeur de l'événement. Ainsi ce jeudi 10 mai 2018, autorités civiles et militaires, personnalités politiques, membres d’associations et citoyens anonymes, se sont retrouvés au château de L’Isle-de-Noé, au pied de la stèle dédiée à Toussaint Louverture.

L’histoire de la commune intimement liée à l’abolition de l’esclavage.

Né du mariage créole du comte lislois Louis de Noé et de la fille d’un riche planteur de Saint-Domingue, Louis-Pantaléon de Noé n’est en effet pas étranger au destin de Toussaint Louverture… Après avoir passé son enfance dans les Caraïbes, puis gagné la métropole pour servir la France, c’est lors d’un retour à Saint-Domingue qu’il rencontre le cocher de la maison, un esclave noir du nom de Toussaint Louverture. Séduit par son intelligence et son charisme, Louis-Pantaléon de Noé décide en 1776 d’affranchir celui qui deviendra le chantre de la lutte contre l’esclavage en Haïti, puis le premier général noir de l’histoire. Le rétablissement de l’esclavage par Napoléon Bonaparte, conduira à sa perte. Arrêté en 1802, rapatrié en France il sera interné au Fort de Joux dans le Jura ou il décédera l'année suivante. 

Une action déterminée .

Sous l'impulsion de son maire Patrice Dison, la commune s’est montrée en pointe à travers des actions de commémoration et de sensibilisation, aux phénomènes de l'esclavage notamment en célébrant avec faste le bicentenaire de la disparition  de Toussaint Louverture en 2003. Près du monument aux morts lislois, une place porte le nom de Jean-Baptiste Belley, esclave affranchi qui fut le premier député noir à la Convention.  Le public peut en outre découvrir chaque année, en juillet et en août lors des manifestations culturelles autour de l’histoire du château, de la commune et de la famille de Noé, une exposition retraçant l’histoire qui lie le village à l’abolition de l’esclavage. Autant de fait qui impliquent les lislois dans une démarche contre l'esclavage

Un devoir de mémoire et de vigilance.

Des discours de tous les intervenants on retiendra un point commun; la nécessité de rester vigilant et de poursuivre la lutte engagée. face à une pratique qui aujourd'hui est loin d'avoir disparue comme le rapporte encore régulièrement la presse à travers des faits marquants.  

Les participants ont pu admirer une installation de l’artiste béninois Aureil Patrick Bessan, une évocation de la traite négrière intitulée « Le Navire négrier une œuvre composée de 300 bouteilles de vin, pour rappeler les conditions horribles dans lesquelles les esclaves étaient déportés 

Cette cérémonie à laquelle ont participé les enfants de l’école de L’Isle-de-Noé s’est déroulée en présence de maire de L’Isle-de-Noé, Catherine Séguin, préfète du Gers, Franck Montaugé sénateur, du député Jean-René Cazeneuve, de Fatma Adda, conseillère régionale, de Pierre Beaudran maire de Mirande représentant la communauté de communes Coeur d'Astarac en Gascogne, des conseillers départementaux Gérard Castet et Nathalie Barrouillet, de la sous préfète de Mirande Anne Laybourne, Daniel Raab, président de la Licra du Gers,.  

Photos Bastien Lupi

20180510_120352.jpg
20180510_120352.jpg
esclavage1.JPG
esclavage1.JPG
received_2004498216287666.jpeg
received_2004498216287666.jpeg
received_2004498706287617.jpeg
received_2004498706287617.jpeg
DSCF0092.jpg
DSCF0092.jpg
DSCF0109.jpg
DSCF0109.jpg
DSCF0088.jpg
DSCF0088.jpg
Publicité
Suggestion d'articles
Suggestion d'articles