Petite parenthèse

Voici le mois de mai où les fleurs volent au vent, et où les ponts enjambent allègrement les semaines pour la plus grande joie des salariés.

On commence d’emblée par le 1er mai, qui célèbre non pas la fête du Travail -chère à Pétain- comme on l’entend encore trop souvent, mais la journée internationale des Travailleurs.

Mardi, les cortèges défileront pour rappeler leurs luttes et leurs combats, dont celle des cheminots aujourd’hui est le fer de lance.  Et l’on pourrait entendre, comme pendant la grève générale de mai 68, quelques slogans bien pensés sur l’air des lampions.

C’est lors des émeutes de 1848, alors que Louis-Philippe est contraint d'abdiquer, que l’air des lampions retentit pour la première fois dans les rues de la capitale. Pour exprimer leur joie, les républicains illuminèrent leurs fenêtres par de grosses lanternes vénitiennes, des lampions. Mais, trouvant que ces éclairages étaient insuffisants dans certaines maisons bourgeoises, le peuple se mit à scander « Des lampions ! Des lampions », avant que la ville ne s’illumine en un clin d’œil.

Et en ce 1er mai 2018, la mobilisation pourrait bien être massive contre les privatisations tous azimuts, pour le maintien de tous les acquis sociaux et les conquêtes  durement arrachées en 1936 et 1945.  

Pour une échappée belle, locomotives en tête…

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