Bilan intéressant sur le vecteur qui porte l’orientation des réseaux sociaux en termes d’échanges et de réflexion.
Je m’appuierai sur un seul exemple, celui que je peux constater et visualiser quotidiennement : les personnes qui n’ont pas d’autre point commun que m’avoir demandé comme « ami » sur Facebook, ce qui laisse tout de même entendre qu’elles s’intéressent à la politique ou à des textes qui essayent d’analyser la société dans laquelle nous vivons.
Pourtant le résultat ne nous dit pas du tout cela :
J’écris dans le même laps de temps, des textes un peu réfléchis, notamment sur l’intelligence artificielle, et entre ces articles, de petits textes pour dire mon soutien à Catherine Deneuve, Elisabeth Levy et leur co-signataires. Rappelant mon opposition connue à la campagne néo-puritaine de délation et de pilori, aux antipodes de la justice, orchestrée sous prétexte de la révélation – soudaine – des pressions sexuelles sur les starlettes (jeunes et belles) d’Hollywood, de la part des producteurs (gros et moches).
Le rapport entre l’intérêt porté et les commentaires, avant que je retire les textes extrêmes et inutiles, est de l’ordre de 1 à 10 ou 20, selon le cas, en faveur des questions les moins consistantes.
La discussion se focalisant essentiellement et de façon tourbillonnante, sur le sujet de savoir si « les femmes en ont assez des hommes en rut ». Ce qui est un sujet qui, exprimé ainsi, ne porte et n’apporte aucune forme de réponse de quelque type que ce soit, à aucune des difficultés de nos sociétés.
Tout au plus pourrait-on en conclure, comme dans certains films réalistes des années 1930, que « les hommes sont tous des salauds ». Explication décisive qui conduisait les héroïnes de ces films à boire pour l’oublier.
Nous sommes donc bien ici sur un vecteur de l’insignifiance, dans lequel la tache est rude pour arriver à trouver le moyen de glisser une épingle de Raison, qui arrive à se remarquer suffisamment dans la botte de foin tressée d’émotions avivées.
Heureusement qu’il n’est pas interdit d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer, comme le disait Guillaume d’Orange (non, ce n’est pas celui qui a livré mon iPhone X).
Nota Bene : C’est le moment idéal pour les personnes qui veulent sortir du groupe mentionné en tête de ce texte, en protestant que je suis le dernier des derniers…
Dans le cas contraire elles peuvent réfléchir à l’idée que ce n’est probablement pas essentiellement parce que je serais un adolescent ou post-adolescent hétérosexuel cisgenre en rut, que je prends les positions qui sont les miennes sur les sujets qui les motivent le plus.
Enfin, pour les gens qui veulent réfléchir, la question de l’intelligence artificielle est totalement structurante dans ce que la reconstruction d’une gauche va pouvoir imaginer et proposer en termes de modèle de société, comme de transitions pour y arriver.