L' arrivée d'un Mc Do à Lectoure inquiète les élus municipaux de l'opposition.

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Devant la perspective de l’ouverture concomitante de deux poids lourds de la restauration (le casino et McDo) sur la route d’Agen, les élus de l'opposition Sylvie Colas, Eugénia Doumecq, Bernard Fraissignes, Arnaud Picchetti et Marie-Ange Venzal, souhaitent recueillir l’avis des professionnels sur les effets potentiels de ces projets sur la restauration en centre ville,  mais aussi sur le commerce alimentaire et par contre coup sur l’ensemble des points de vente et, enfin, sur l’équilibre économique de la ville.Ils s’inquiètent de l’effet sur l’emploi

Ces élus ont donc écrit à l’association des commerçants et artisans de Lectoure (ACAL) ainsi qu’au Syndicat Départemental de la Restauration (UMIH 32).

Ils s’inquiètent par ailleurs d’une démarche qui parait peu cohérente : celle, d’une part, d’une politique couteuse de revitalisation de centre-bourg qui est soutenue par les subventions à tous les niveaux des collectivités territoriales et nationale et celle, d’autre part, qui consiste à mettre en concurrence brutale les activités commerciales en centre-ville  par des groupes puissants.. Ils dénoncent d’avoir été conduits à voter pour l’achat/revente de terrains par la municipalité « en vue d’y implanter dans les 3 ans … un NETTO … et un hôtel d’une cinquantaine de chambres à prix abordable. » (Conseil Municipal du 22/12 2015) et de découvrir que le projet initial qui pouvait avoir un sens pour la ville était détourné et pourrait devenir nocif pour elle. Ils s’étonnent de l’absence de neutralité de la ville dans le mécanisme de concurrence et demandent une étude et une consultation de la population sur le sujet.

Un constat et des interrogations

L'opposition s'appuie sur des constations économiques qu'elle rappelle : Lectoure, ce sont 22 points de restauration ( bars, snacks, boulangeries, pizzeria) représentant plus de 70 emplois ; si l’on y ajoute le restaurant du casino en 2018 et aussi ceux du canton on arrive à plus d’une centaine d’emplois directs. L’approvisionnement de ces restaurants se fait pour l’essentiel en circuit court pour des fruits et légumes de qualité, en achats chez les commerçants  locaux pour le pain, la viande. L’essentiel de ces repas sont servis en ville ce qui attire les touristes en centre bourg et profite aussi aux autres commerces.  La petite restauration sur place joue le même rôle sur les commerces que le marché hebdomadaire et les évènements culturels … : une attraction en ville et une complémentarité d’offres.

La communauté de commune dépense temps, énergie et argent dans des projets de revitalisation des centres ville ; est- il cohérent de laisser nos impôts financer cette politique et dans le même temps laisser le développement de zones commerciales en ruiner les effets attendus ?

 

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