L’action se passe « quelque part à la frontière entre l’Italie et l’Espagne ». Un prince italien doit épouser une princesse espagnole moyennant une dot de trois millions. Des bandits (d’opérette, cela va de soi) l’apprennent et cherchent à dérober le magot. Des imprévus spectaculaires les attendent, mais aussi les carabiniers, oui, ceux là mêmes qui « arrivent toujours trop tard ». L’expression fera fortune, elle…
Porté par ces personnages hauts en couleur et leurs déguisements de fortune, Offenbach accède dans cet ouvrage au sommet de son art, fait de légèreté, de lyrisme et d’humour.
Pour ce spectacle, les Chants de Garonne ont pris grand plaisir à incarner ces bandits de pacotille, si enfantins dans leur enthousiasme, leurs frayeurs, et leur irrépressible goût pour le déguisement et la farce. Bandits d’opérette disions-nous ? Oui, et pour cela si attachants…
L’avis de Macha Méril sur les Brigands :
Les Chants de Garonne réussissent là où de nombreuses troupes échouent: restituer l’esprit originel des oeuvres d’Offenbach, comme si elles naissaient devant nous. L’ambition des Brigands est gigantesque, presque démesurée.
Eh bien non seulement Emmanuel Gardeil y parvient, soutenu par l’enthousiasme et la fraîcheur de tous ses chanteurs, mais il nous livre un spectacle moderne, accessible à tous les publics. On rit, on s’émerveille, on est charmé par la mise en scène ébouriffante, l’invention des décors et des costumes, tout juste sortis de l’imagination potache d’une nouvelle génération d’artistes. Le succès provient justement des petits moyens qui obligent à la créativité, comme la « cuisine pauvre » est la plus savoureuse, la plus saine et la plus amicale. Bravo à ces Brigands de carton, de talent et de joie!
Salle de la Comédie de Lectoure, samedi 5 août à 21h et dimanche 6 août à 17h