Un premier test
À la veille du week-end de Pentecôte, la Gironde vient de tester pour la première fois l’efficacité d'un nouveau dispositif. Les contrôles routiers depuis le ciel avec un drone étaient une des promesses du gouvernement de Manuel Valls, qui avait assuré, en 2016, que ces appareils seraient rapidement amenés à survoler les routes pour verbaliser les chauffards. L’expérience a été menée sur l’autoroute A63 dans la zone de Cestas, et a permis, à une hauteur de quarante mètres, de repérer des comportements routiers justifiant une contravention, soit une vitesse excessive, soit une distance de sécurité insuffisante, soit une manœuvre dangereuse.
Au sol, les informations sont reçues sur un écran et transmises aux motards, qui n’ont plus qu’à intercepter l'automobiliste.
Un système très avantageux financièrement par rapport au survol effectué dans le même but par hélicoptère .
On n’arrête pas le progrès en matière de lutte contre l’insécurité routière. Après le déploiement sur l’ensemble du territoire de 250 radars autonomes au début de l’année, appareils pouvant être installés rapidement et n’importe où, voilà maintenant l’arrivée des drones. Désormais attention aux radars fixes, aux radars mobiles, aux radars installés à bord de voitures banalisées. Dorénavant, c'est du ciel que la gendarmerie pourra opérer. A la clef les amendes habituelles et les points de suspendus sur le permis.
Depuis fin 2016 la gendarmerie est déjà équipée de drones dont la mission est cantonnée à des observations d'une zone ou d'un objectif, d'opérations de maintien de l'ordre, de protection de personnes ou de biens, ou pour localiser une personne en détresse ou disparue, etc. Cette extension de mission était dès lors prévisible.