Demain 8 mars, à l'occasion de la Journée internationale des droits de la femme, dans les centres de secours d'Auch, L'Isle-Jourdain, Condom et Mirande, ce sont elles, les femmes qui vont assurer les gardes.
Pour le service départemental d'incendie et de secours (SDIS) du Gers, c'est l'occasion de mettre en avant l'engagement féminin, dans le cadre de l'opération "Sapeur-pompier Madame" initiée en 2014 pour montrer aux femmes qu'elles peuvent s'engager dans cette voie, au même titre que les hommes. Aujourd'hui, volontaires ou professionnelles, les femmes représentent 20 % des effectifs des pompiers sur le département, un chiffre supérieur à la moyenne nationale 15 %..
Au sein du centre de secours de la sous-préfecture, elles sont 10 aux côtés de leurs homologues masculins. Parmi celles-ci, Chantal Belingard.
Demain le sapeur-pompier 1ere classe Belingard sera de garde, prêt à partir si nécessaire en intervention.
Si Chantal n'a intégré le corps des sapeurs-pompiers que depuis deux ans, il y a bien longtemps qu'elle connaît ce milieu, ses contraintes et ses obligations. La vie des pompiers, elle en est imprégnée - un mari pompier, deux beaux-frères pompiers, un neveu pompier. L'envie comme eux de servir autrui ne lui manque pas. Ce qui lui manque, ce sont quelques petits centimètres, et le règlement c'est le règlement. Ces deux enfants presque autonomes, lui permettent de s'engager en 2008 avec l'antenne mirandaise de la protection civile et de passer les différents diplômes de secouriste. Même esprit d'aide, même sens du devoir civique.
Pour le bonheur de Madame Belingard, une modification quant à la taille minimale pour être incorporée au corps des sapeurs-pompiers interviendra en 2013. Le rêve secret de Chantal pourra se réaliser. Désormais « des paramètres anthropométriques et une condition physique compatibles avec une activité opérationnelle » sont exigés, Critères qui permettent depuis à beaucoup plus de femmes de s'engager comme volontaires ou professionnelles dans les centres de secours. Bien sûr, il y a eu pour notre Mirandaise des heures de formation, mais les bases étaient là et elle intégrera le centre de secours mirandais en 2014.
Sapeur première classe, elle compte bien ne pas en rester là, mais ce qui lui importe plus que les galons c'est le savoir-faire et la maîtrise des techniques. En attendant, elle part toujours confiante en opération, elle sait qu'elle fait partie d'une équipe solidaire. Toujours prête à répondre au Bip d'un appel de jour comme de nuit, grâce à une convention avec son employeur l'Ehpad de Mirande.