"Diada" du 7 novembre

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Clarification des rapports entre Occitans et Catalans

"Diada" du 7 novembre, Journée de la Catalogne Nord : 

clarification des rapports entre Occitans et Catalans

Inspirée de la très populaire "Diada" (la Journée), fête nationale du 11 septembre au sud en Catalogne Espagnole, la Catalogne Française (départements des Pyrénées-Orientales, moins le Fenouillèdes) a organisé elle aussi sa propre fête nationale le 7 novembre

Cette "Diada" a été aussi l'occasion pour les Catalans de clarifier publiquement la situation rapport à un débat qui a fait polémique ces derniers mois : celui du nouveau nom de la région, "Occitanie". 

Ainsi, il a été rappelé que concrètement, la réforme qui a aboutit à la fusion des deux anciennes structures administratives abstraites "Midi-Pyrénées" et "Languedoc-Roussillon" en une seule "région Occitanie" a été une initiative unilatérale du gouvernement de la République Française

A ce titre, le comportement "anti-Occitan" de certains mouvements clairement populistes pour ne pas dire marqué très à droite sur l'échiquier politique est jugé inapproprié par les Catalans réellement engagés ces jours-ci pour leur identité. Objectivement, ceux-ci dénoncent aujourd'hui le populisme xénophobe qui a consisté ces derniers temps à chercher un "bouc émissaire" finalement un peu fantasmé, "le lobby Occitan", plutôt que de dénoncer les vrais responsables de la situation actuelle : le tout puissant gouvernement de la République Française ! 

Car s'il est envisageable que l'hypothèse de cette réforme territoriale voulue par le gouvernement de la République Française avait entre-autres pour but d'effacer les identités trop marquées (par exemple en noyant l'Alsace et la Catalogne dans de méga-régions anonymes), il est complètement délirant d'affirmer que "c'est la faute des Occitans" ! dans les faits, si "Occitanie" a été choisi comme nom pour la région, cela relève d'une simple logique démocratique, 92% de la région étant culturellement d'identité Occitane contre 8% simplement d'identité Catalane ! aucun "complot" ourdi par "le lobby Occitan", les Occitans n'ont pas "trahi" les Catalans : le nom "Occitanie", choisi par la majorité des participants à la consultation citoyenne, est simplement l'expression de la logique démocratique ! 

Partant de là, on peut se poser la question de l'intérêt de "taper sur l'Occitanie" sachant que d'une part cette nouvelle région non seulement est très majoritairement d'identité Occitane, et que d'autre part les Occitans eux mêmes n'ont pas eu leur mot à dire sur cette réforme territoriale qu'ils ont tout autant subie : en réalité, les occitanistes sont relativement  insatisfaits du fait que cette "région Occitanie" reste imparfaite, car elle "oublie" quand même l'Aquitaine, la Provence , l'Auvergne et le Dauphiné ! 

 

Par ailleurs, comme l'a souligné à juste titre durant la "Diada" Gérard Joan Barceló, les Occitans qui se sont battus pour que au moins cette région puisse porter le nom de "Occitanie" militent en parallèle pour la création d'une collectivité unique pour la Catalogne Nord dans les Pyrénées Orientales... Sauf que, là encore, c'est le gouvernement de la République Française qui fait la sourde oreille : pour l'instant, pas d'écho à la demande des Occitans de la reconnaissance administrative du fait Catalan dans les Pyrénées-Orientales.

Pourtant, une minorité extrémiste, plutôt que de dénoncer (en catalan) la politique gouvernementale de la République Française responsable d'une situation qui manifestement ne va pas dans l'intérêt de la reconnaissance de l'identité Catalane, préfère continuer de taper (en français) sur "l'Occitanie" 

 

"Occitània no és l'enemic, però alguns l'han triat com a tal. Perquè és fàcil, desconegut i fràgil"

La Catalane Marta Serra fait l'analyse suivante : "L'Occitanie n'est pas l'ennemie, mais certains l'ont choisi comme tel, car c'est un ennemi facile, peu connu et fragile : il est plus facile de se construire par opposition à celui qui ne te répondra pas, plutôt que d'affronter la toute puissante République Française". 

Mirea Boya, élue Aranaise en Catalogne de l'alliance CUP (Candidatura d’Unitat Populara), enfonce le clou au cours de la "Diada" en appelant publiquement à laisser de côté les discours populistes sectaires de quelques soit-disant catalanistes Français situés sur "la droite réactionnaire", faisant clairement allusion au récent mouvement "Oui au Pays Catalan", simple émanation de la section Française du CDC (Convergence Démocratique Catalane). 

 

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