Samedi en fin de matinée, au bord du lac de l’Uby, en présence des membres de la famille de l’ancien maire Marc Déro et de leurs amis, la municipalité a honoré cet homme d’exception qui a marqué durablement l’histoire de Cazaubon-Barbotan Les Thermes, en nommant l’allée qui longe le lac, Marc Déro.
Lors de son discours, le maire Jean-Michel Augré a retracé avec beaucoup de détails la vie de Marc Déro, notamment son engagement dans le Corps franc Pommiès : « Homme de conviction et de devoir, il refusa de suivre le dictat imposé par l’occupant, il rejoignit le Corps franc Pommiès ainsi son implication dans la résistance lui valut de recevoir la Croix de guerre avec citation. »
Le maire a ensuite rappelé la vie de famille, professionnelle et son implication en tant qu’élu de Marc : « Il épousa Jacqueline et avec leurs 5 enfants, ils menèrent leur vie dans une ambiance de grande affection. En 1962, il arrive à Cazaubon au collège d’enseignement général. Elu en 1965 deuxième adjoint ayant en charge Barbotan sous la mandature d’Alex Claverie, il ne tarda pas à mettre en chantier le projet du lac de l’Uby où on allait avant tout chercher les champignons voire braconner. Il fallut convaincre et affronter l’opposition qui trouvait ridicule ce projet en scandant des propos « Rame Cazaubon, Rame ». Mon Dieu s’ils avaient su. Élu Maire lors de la séance du 25 mars 1971 après avoir obtenu la majorité absolue (16 voix), il s’est entouré de M. Tico, 1er adjoint, Melle Gautier 2e, et André Garens 3e adjoint ainsi que d’une équipe soudée. »
Jean-Michel Augré a continué son discours en abordant les très nombreuses réalisations, qui ont vu le jour lors des 24 années , durant lesquelles Marc Déro fut à la tête de la municipalité. « Il avait très bien perçu le potentiel que représentaient les atouts de notre commune, on lui doit quasiment la réalisation de toutes les superstructures dont nous bénéficions aujourd’hui, l’Office de Tourisme où il a posé la première pierre, la salle de cinéma, les ateliers municipaux, la maison de retraite de Moutiques, le centre de secours inauguré le 22 septembre 1989, l’école maternelle, la restauration d’une partie des arènes et de la maison des sociétés, des travaux sur l’hippodrome, l’acquisition de foncier pour la création du lotissement, l’attribution du nom des rues et bien d’autres. Il conduisait ses occupations municipales en plus de la direction du collège de Castelnau Rivière Basse puis celui de Cazaubon, ce qui lui valut de recevoir la distinction d’officier des Palmes Académiques. »
Le maire a poursuivi en précisant : « Après avoir réalisé tant de belles choses, conduit la commune à de belles perspectives d’avenir, mais subi ce à quoi tout homme public est exposé, les ingratitudes et les injustices je fais référence au douloureux événement du 27 juin 1991. Il n’avait pas, à ce que l’on dit, le sourire facile, mais c’était quelqu’un de très humain et qui ne faisait rien au hasard. Travailleur acharné et dévoué, il décéda le 8 février 2004 à l’âge de 80 ans. Son parcours hors du commun dans l’histoire de notre village, fait qu’il mérite légitimement qu’une allée porte son nom, celle qui longe la rive sud du lac de l’Uby où nous sommes aujourd’hui pour célébrer sa mémoire, et qui abrite le grand projet qu’il a conçu. »
Jean-Michel Augré, en son nom et au nom de la municipalité, a adressé son profond respect à l’épouse de Marc Déro, à ses enfants et petits-enfants.
Lors de son discours, le maire Jean-Michel Augré a retracé avec beaucoup de détails la vie de Marc Déro, notamment son engagement dans le Corps franc Pommiès : « Homme de conviction et de devoir, il refusa de suivre le dictat imposé par l’occupant, il rejoignit le Corps franc Pommiès ainsi son implication dans la résistance lui valut de recevoir la Croix de guerre avec citation. »
Le maire a ensuite rappelé la vie de famille, professionnelle et son implication en tant qu’élu de Marc : « Il épousa Jacqueline et avec leurs 5 enfants, ils menèrent leur vie dans une ambiance de grande affection. En 1962, il arrive à Cazaubon au collège d’enseignement général. Elu en 1965 deuxième adjoint ayant en charge Barbotan sous la mandature d’Alex Claverie, il ne tarda pas à mettre en chantier le projet du lac de l’Uby où on allait avant tout chercher les champignons voire braconner. Il fallut convaincre et affronter l’opposition qui trouvait ridicule ce projet en scandant des propos « Rame Cazaubon, Rame ». Mon Dieu s’ils avaient su. Élu Maire lors de la séance du 25 mars 1971 après avoir obtenu la majorité absolue (16 voix), il s’est entouré de M. Tico, 1er adjoint, Melle Gautier 2e, et André Garens 3e adjoint ainsi que d’une équipe soudée. »
Jean-Michel Augré a continué son discours en abordant les très nombreuses réalisations, qui ont vu le jour lors des 24 années , durant lesquelles Marc Déro fut à la tête de la municipalité. « Il avait très bien perçu le potentiel que représentaient les atouts de notre commune, on lui doit quasiment la réalisation de toutes les superstructures dont nous bénéficions aujourd’hui, l’Office de Tourisme où il a posé la première pierre, la salle de cinéma, les ateliers municipaux, la maison de retraite de Moutiques, le centre de secours inauguré le 22 septembre 1989, l’école maternelle, la restauration d’une partie des arènes et de la maison des sociétés, des travaux sur l’hippodrome, l’acquisition de foncier pour la création du lotissement, l’attribution du nom des rues et bien d’autres. Il conduisait ses occupations municipales en plus de la direction du collège de Castelnau Rivière Basse puis celui de Cazaubon, ce qui lui valut de recevoir la distinction d’officier des Palmes Académiques. »
Le maire a poursuivi en précisant : « Après avoir réalisé tant de belles choses, conduit la commune à de belles perspectives d’avenir, mais subi ce à quoi tout homme public est exposé, les ingratitudes et les injustices je fais référence au douloureux événement du 27 juin 1991. Il n’avait pas, à ce que l’on dit, le sourire facile, mais c’était quelqu’un de très humain et qui ne faisait rien au hasard. Travailleur acharné et dévoué, il décéda le 8 février 2004 à l’âge de 80 ans. Son parcours hors du commun dans l’histoire de notre village, fait qu’il mérite légitimement qu’une allée porte son nom, celle qui longe la rive sud du lac de l’Uby où nous sommes aujourd’hui pour célébrer sa mémoire, et qui abrite le grand projet qu’il a conçu. »
Jean-Michel Augré, en son nom et au nom de la municipalité, a conclu a adressé son profond respect à l’épouse de Marc Déro, à ses enfants et petits-enfants.
Le maire a refait en détails l’historique du lac de L’Uby
« Marc Déro, 2e adjoint à Barbotan ne tarda pas à s’investir dans cette belle aventure visionnaire. Tout débuta officiellement lors de la séance du conseil municipal du 9 juillet 1966 où fut abordé le projet. Les arguments invoqués touchent à l’augmentation de population visitant Barbotan, notamment de touristes ainsi que les aménagements projetés pour répondre à leurs attentes, à savoir : Une piscine d’été et une piscine d’hiver, des terrains de sports notamment de football, rugby, volley, basket, terrain de boules, course à pied, des cours de tennis, un stand de tir Ball trap, un ou plusieurs terrains de camping, un espace de jeux et de sports nautiques, baignade, pêche, canotage, voile, ski nautique. Le tout pour une estimation de 3.650.000 francs, la construction de la digue de l’évacuateur de crues représentait quant à elle un investissement 1.500.000 francs. L’étude du projet fut confiée à la Direction Départementale de l’Agriculture, service du génie Rural. Le 24 novembre de la même année, Marc Déro rend compte au conseil de l’avancement du projet et indique que Monsieur le Préfet est disposé à ouvrir des crédits et que des études concernant la Société d’Économie Mixte seront achevées avant fin décembre.
Le 26 mars 1969, le préfet demande à ce que les travaux se déroulent dans l’ordre suivant : Achat de terrains, construction du barrage, infrastructure (voirie, assainissement), superstructures (piscine, camping…) »
Le maire a apporté ensuite les précisions suivantes :
« Les travaux devaient commencer dès l’été 1969, avec la demande à la SAFER d’entreprendre les démarches pour l’acquisition des terrains. Une commission du lac fut créée : Président Marc Déro, Membres : M. Ducos, Mulas, Donnefoi, Sauvage, Dulhoste, Bares, Brunet et Touja. Lors de la séance du 21 janvier 1970, la question du déboisement a été évoquée. M. Lamothe représentant la SAFER donne une idée approximative des prix d’achat qui seront pratiqués : Friches : 300.000 Anciens francs l’ha, et 400 à 500.000 Anciens francs pour les prés et champs ; Le 13 mai 1970, il est précisé que presque toutes les promesses de ventes ont été signées et le 29 juillet, Monsieur de Saint-Vincent représentant la DDA fait un exposé général sur le projet
Le barrage sera d’une longueur de 417 m, d’une hauteur au-dessus du sol de 7 m, une couche de vase ayant été découverte entre 6 et 10 m de profondeur, il faudra fouiller jusqu’à 12 m. En ce qui concerne le plan d’eau, il sera d’une surface moyenne de 70 ha, longueur 1,8 km, d’un volume d’eau retenu 2 millions de m3, et d’un volume de terrassement 120.000 m3.
Lors de la séance du 29 octobre 1970, Marc Déro rend compte des travaux. Il est stipulé que le compactage des soubassements de la digue se déroulent dans des conditions très satisfaisantes à raison de 5000 m3 par jour. Il est signalé qu’une source a été colmatée à l’extrémité sud du barrage. Séance du 7 juillet 1972 : La vanne est fermée et la mise en eau du plan d’eau commence, le chemin de la digue est empierré, le creusement des canaux se poursuit. Séance du 26 janvier 1973 : à l’aide de la société de pêche et la contribution de la mairie, 2,5 tonnes de poissons ont été déversées dans le lac, pour la petite histoire, c’est Roger Garbay qui a vendu à Marc Déro pour 60 Fr la première carte de pêche au lac. Séance du 9 et 16 mars 1973 : Il est proposé l’achat de balises de bouées et de pontons etc. et le matériel de sécurité : Radio poste de secours, mat de baignade. En juin fut voté la création d’une régie de recettes pour l’encaissement des droits d’entrée au moyen de tickets, et les droits de mise à l’eau, ainsi que l’achat de pédalos, bateau de pêche zodiac, gilet et jumelles. La surveillance du plan d’eau sera effectuée par le corps des sapeurs-pompiers de Cazaubon. Le conseil municipal propose de confier la responsabilité de la base de plein air et nautique à M. Saurat-Prat Michel, et à compter du 1er juillet 1973 est décidée la création d’une école de voile. Deux stands de boissons s’installent, celui d’Amaury Bourdon près de l’actuel terrain de pétanque et celui du père Remazeille dans le bois près de la plage. Une crêperie s’installe dans le bois reconvertie aujourd’hui.
Le lac de l’Uby et son développement:
Depuis son ouverture, ce sont des centaines de milliers de visiteurs qui ont fréquenté ce magnifique plan d’eau (dont un record en 1986 avec 54 907 entrées). Plan d’eau dédié entre autres à l’aviron, qui nous a permis d’avoir une championne locale, Lydie Dubedat qui fut sélectionnée aux JO. Il accueille depuis quelques années les championnats de France d’aviron bateau court, ainsi que des concours de pêche nationaux, voire internationaux comme les championnats du monde de pêche à la carpe en 2009. C’est une magnifique réalisation qui porte le nom de notre village hors des frontières avec les retombées économiques que nous connaissons tous. Comme les municipalités successives, nous avons cette année encore lancé des projets structurants pour le valoriser encore plus comme il le mérite. La plaque que nous allons dévoiler maintenant honore celui qui, avec son équipe, a engagé la commune sur la voie de la modernité et du développement. Merci Monsieur Déro. » Jean-Michel Augré en son nom et au nom de la municipalité a conclu son discours en manifestant un profond respect et l’admiration pour le visionnaire que fut Marc Déro, et pour tout ce qu’il a apporté au village durant de nombreuses années.
Avant de dévoiler la plaque, le maire a donné la parole à Jacqueline Déro. Cette dernière avec beaucoup d'émotion, s'est exprimée au nom de toute la famille Déro:
" Nous sommes profondément heureux qu'une marque de reconnaissance à l'égard de mon mari et de sa personne soit érigée dans cette commune dont il a eu un temps la charge et dont le devenir était si important pour lui.
Nous sommes heureux que votre idée se concrétise en ce lieu, né de son imagination, rêvé avant d'être réalité. Passer du rêve à la réalité ne fut pas chose facile . Il a fallu du temps, de l'énergie, de la persévérance et tous ceux qui ont participé à cette longue création le savent mieux que moi. Il fallut, parfois, de la douleur. J'ai une pensée pour monsieur Grit qui en juillet 1970 ou 71, participant au début des travaux de forage, a passé une longue et pénible journée dans la boue gluante qui le happait. Heureusement, grâce à l'intervention de nos pompiers, il est là, parmi nous aujourd'hui."
Après avoir retracé l'arrivée du couple à Cazaubon, ainsi que l'élection de son époux, Jacqueline a abordé l'implication sérieuse de son époux, dans sa mission d'élu.
" Je l'ai vu, au fil des jours, prendre conscience de l'intérêt et de l'importance de la tâche, puis se passionner pour cette mission, cherchant sans relâche la bonne solution pour résoudre les problèmes qui se posaient, qui ne manquaient pas de se poser, anticiper, foncer, revenir à la charge sans se décourager, prévoir, convaincre, chercher ce qui pourrait créer la vie, amener des ressources, faire naître une originalité. Le temps ne comptait pas pour lui et il ne comptait pas son temps. J'ajoute que parallèlement à cette activité municipale, il menait de front son activité professionnelle avec la même rigueur et les mêmes exigences..."