Au milieu, l’estrade habituelle avec un grand piano blanc, côté jardin des dessins d’enfants avec deux simples mots «pour Corinne », et côté cour, le portrait de Corinne radieuse au-dessus d’un énorme pot de géranium, Nicole Viguier co-présidente d’AMAGe et amie personnelle de Corinne, accueillant le public, l’artiste tragiquement disparue aurait certainement apprécié cet hommage où seule la musique , celle qui a illuminé sa vie, était la célébrité. Ils étaient une cinquantaine, amateurs comme professionnels , musiciens et chanteurs, en solo ou en groupe , jeunes élèves et plus anciens, amie d’enfance, professeur, ceux qui avaient apprécié son talent à la hauteur de la modestie, la municipalité de Villefranche , etc, à exprimer ainsi leur gratitude envers cette grande pianiste. Durant une heure et demie, divers morceaux interprétés par différents instruments à cordes et piano, des poésies et des lettres lues avec beaucoup d’émotion, ont laissé l’âme Corinne planer au-dessus de l’assistance dans ce Préau de Villefranche pour lequel Corinne avait d’ailleurs donné ses conseils avisés lors de sa récente conception . Entre les morceaux , les différentes prestations prévues au programme, outre les applaudissements fournis, seul le silence était de mise. L’émotion a été à son comble lorsque sa sœur après avoir évoqué des évènements d’ordre privé a mis son portable devant le micro. Là, un message enregistré quelques jours , à Betcave-Aguin, petit village calme et un peu isolé où elle pensait avoir trouvé un havre de paix tout en s’adonnant à sa passion , la musique, Pour terminer « l’adieu du régisseur » poème Jacques Charpenteau , poète reconnu et père de Corinne, lu avec beaucoup de sensibilité par Claude Solles-Vidou , représentant Mr le maire lui-même affecté par un deuil dans sa famille, ne pouvait pas être mieux choisi . Corinne a définitivement quitté le théâtre de la vie mais AMAGe lui survivra comme l’a confirmé Nicole Viguier, avec beaucoup de dignité et d’émotion contenue.