Actuellement Valence-sur-Baïse paie un lourd tribut à la maladie. Camille Bajolle venait à peine de nous quitter, que la nouvelle du décès de Roger Thézan circulait en ville. Il allait avoir 79 ans. Nous le savions souffrant, mais de là à imaginer le pire.....Roger est parti.
Il aura marqué Valence-sur-Baïse de son empreinte. Je l'avais connu lors de mon affectation à Valence à l'école primaire. Il travaillait dans l’Entreprise Touja comme dessinateur industriel. C'était un sportif ; il pratiquait le rugby à Vic-Fezensac. Je désirais créer un club de tennis en raison de personnes intéressées dont Bertrand Rambour, Roger et Hélène son épouse. Nous jouions sur le terrain d'un particulier. Le maire Alexandre Baurens accéda à notre demande de couvrir des arènes existantes pour y installer deux courts. Mais Roger qui était une bonne raquette était attiré par le judo. Il décida de créer un club à Valence. Petit à petit, avec son épouse Hélène, ils s'impliquèrent totalement dans la pratique de ce sport qui grâce à eux se développa. Je les accompagnais un temps. Le premier professeur que nous sollicitâmes pour donner des cours s'appelait Maître Druilhet. Notre mentor était maître Laffont. Ce fut un succès total. Nous avions fait une bonne pioche. Depuis, le succès de cette société valencienne ne s'est jamais démentie Roger, ceinture noire 3e dan, y professa presque 40 ans, bien secondé par son épouse Hélène. Le virus, ils l'ont communiqué à leur gendre Eric Gracia, ceinture noire 5e dan ; le club tourne toujours très fort.
Lorsque nous avons accompagné Roger Thézan à sa dernière demeure, nous nous sommes remémorés la place active qu'il avait prise dans la vie de son village. Il y avait en effet occupé d’autres fonctions où il pouvait exprimer sa capacité à se dévouer pour ses proches, ses amis, les Valenciens entre autres, avec sa gentillesse coutumière. Il fut président des Anciens Combattants dont une délégation lui rendit les honneurs avec à leur tête leur président Pierre Larroche, et un membre enjoué du club Amitiés et Loisirs.
C'était une personne attachante, affable, volontaire, d'un naturel cordial, dévoué dans tout ce qu'il entreprenait. Objet de soucis de santé, il avait pris un peu de recul. Je le trouvais quelquefois lors de ses courtes promenades près de chez lui.
La maladie aura eu raison de ce sportif dans l'âme.
Nos condoléances émues s’adressent à son épouse Hélène, Chantal et Christine ses enfants, à ses petits-enfants, à tous ceux que ce deuil attriste.
C’est encore une grande page de l’histoire de notre village qui s’éteint avec lui.
Claude Laffargue