Réunion Publique : La Conservation/Restauration de l' Eglise

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Une quarantaine de personnes étaient présentes vendredi soir

" Construite de 1854 à 1862 par deux architectes diocésains, Monsieur Barré puis Monsieur Durand (architecte de la basilique de Lourdes) l’église, vaste édifice de style néogothique, se compose d'une nef très éclairée, flanquée de beaux bas-côtés, l'ensemble voûté sur croisée d’ogives. En 1837, la municipalité abandonne le projet d’'agrandissement de l'église Sainte Quitterie pour la construction d'une église nouvelle. Les raisons invoquées sont non seulement la petitesse de la vieille église, incapable de contenir la foule de fidèles de plus en plus nombreuse mais aussi son état de délabrement et sa modestie architecturale, indigne d'une bourgade en plein essor. Après dix-sept années de tergiversations, liées non seulement au problème de financement de l'édifice mais aussi au choix de son emplacement, la première pierre est posée en 1854. Consacrée en 1862 et dédiée à l'Immaculée Conception, elle n'est toutefois achevée qu'au tout début de la Ille République par la construction de la flèche dont les matériaux ont été retirés de la démolition de Sainte-Quitterie en 1868.
Située au sud de la nouvelle place, le nouvel édifice en pierres taillées parfait l'ensemble monumental érigé quelques années plus tôt. Les objectifs d'embellissement de la place l'ont emporté d'ailleurs sur les impératifs liturgiques puisque l’église est orientée vers le sud. Son monumental clocher-porche s'ouvre au nord sur la place aux Grains. Cet ensemble architectural imposant donne ainsi à Plaisance son caractère particulier de ville aux deux bastides.Le décor intérieur de l’église se compose d’un ensemble de vitraux de très belle facture représentant les litanies de la Vierge sur les hautes baies de la nef et les apôtres sur la partie basse. Les piliers de pierre ont été sculptés tardivement. La tradition veut que les figures représentées soient des notables de la Belle Époque. Après la période d’austérité voulue par Vatican II au cours de laquelle a disparu le décor Saint Sulpicien, les années 70 ont marqué un renouveau. Tout un décor fut repensé autour du projet de la construction d'un orgue-retable, œuvre du facteur Daniel Birouste, qui s'élève dans le chœur. Les panneaux peints, œuvres de Daniel Ogier, puissantes représentations de la mort et de la résurrection font face aux deux vitraux de la chapelle haute, le tout baignant dans la douce lumière rosée de la nef "  
Cette présentation de l'édifice est en gros l'essentiel de l'historique très précis fait par Alain Lagors passionné par tous les aspects de l'histoire de la Bastide. Avant lui Ambroise Koutouan le prêtre de la paroisse avait parlé le premier, avec son coeur, de "son" église, maison commune de toute la population Plaisantine croyante, pratiquante ou non héritée de ceux qui au 19° siècle, toujours marqué par la philosophie du précédent "des lumières",avaient voulu que Plaisance en soit dotée, la construire avait été un long chemin, la restaurer en sera un autre. qu'il faudra suivre.   L'intervention du maire Régis Soubabere qui lui succède trace la difficulté du chemin, l'obstacle s'élève a 450.000€ pour que tout concorde avec les prévisions d'un devis qui a intégré tous les éléments a restaurer toiture et éléments de pierre .
Après Alain Lagors intervient Christophe Jankowiak délégué de la Fondation du Patrimoine qui précise d'entrée que ses racines sont Plaisantines par sa mère née Jugo que ce projet est cher à son cœur, que ses efforts porteront a le faire aboutir. Il donne toutes les indications fiscales utiles aux donateurs particuliers, mécènes, entreprises. Les déductions fiscales s'élèveront a 66% pour les premiers a 60% pour les entreprises, depuis peu celles qui travaillent sur un projet porté par une collectivité territoriale peuvent au titre de mécénat de compétence défiscaliser parie ou totalité du montant de leurs travaux. Intervient alors Michel Taran architecte délégué territorial intégré depuis peu à la fondation du patrimoine. Plaisance et son église ne lui sont pas inconnus, il y quelques décennies sous une mandature de Jean-Louis Quereilhac il avait conduit en maîtrise d'oeuvre le projet municipal des bungalows du village vacances. L'architecture de l'église l'émerveille elle est bien entendu a préserver comme un trésor mais il n'oublie pas l'autre trésor dans son dos l'orgue construit par Daniel Birouste, il doit lui aussi être intégré dans la sauvegarde de l'édifice . 
Arrivent les questions : La première demande la possibilité de pose d'une toiture faite de panneaux photovoltaïques a la place des ardoises actuelles. Courtois Michel Taran répond en architecte, toute couverture est possible , tuile chaume, bois ardoise mais le photovoltaïque serait compliqué pour préserver la partie chœur. Christophe Jankowiak est moins consensuel pour dire haut et fort que la demande ne correspond pas aux critères de la fondation, les subventions ne dépendent pas des mêmes organismes. Une autre question porte sur le devenir des dons faits dans le cas ou le projet n'aboutit pas , elles seront dévolues a un autre projet municipal . La discussion générale se poursuit autour d'un pot amical servi a même l'église a la quarantaine de présents a cette réunion publque.

Marcel Lavedan

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