Infatigable chercheur Alain Lagors, historien de la Rivière-Basse et parfois de ses environs, président de l'association culturelle "La Mésange Bleue", s'est passionné pour l'histoire des escaliers en épingle a cheveux du style Louis XVI qui entre les années 1767 et 1820 sont apparus dans les maisons bourgeoises de Plaisance et de son canton.
Un des plus anciens subsiste a Préchac-sur-Adour dans la maison qu'occupait la famille Ducastin un maître chirurgien d'une clinique Tarbaise qui portait son nom. Après 1830 la mode évolue vers une simplification du modèle primitif. Autant a Plaisance que dans ses environs campagnards l'escalier se retrouve dans les maisons de notables, dans celles de la bourgeoisie, dans celles que l'on nomme "les bonnes maisons des villages" ils sont les témoins de la richesse des propriétaires .
Hormis pour l'escalier de la mairie de Plaisance fabriqué par Gabriel Couget menuisier au quartier de "Rapine" on ne sait rien des sculpteurs ni des ateliers qui les fabriquaient. Beaucoup d'escaliers étaient décorés, la tête de serpent apparaît souvent, des décors végétaux et floraux, feuilles de chêne de laurier destinés a protéger la maison. Sur d'autres des décors de roses, de marguerites, a caractère religieux aussi avec le pot a flamme symbole de l'immortalité de l'âme. En décor animalier le chien apparaît aussi, ami de l'homme, gardien de la maison.
La causerie d'Alain avait pour but de sensibiliser les adhérents de la Mésange Bleue a la richesse de ce petit patrimoine intérieur, donc caché, véritable merveille de la menuiserie de cette époque
Marcel Lavedan