Les exportateurs de vins et spiritueux français peuvent sabrer le champagne
Les exportations d’alcool « made in France » avec une progression affichée de 8,7 % du chiffre d’affaires, qui atteindrait 11,7 milliards d’euros, selon les chiffres publiés mercredi 10 février par la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS) permet d'atteindre un record.
Champagne et Cognac en grande forme.
En 2015, après deux années de baisse, les exportations vers la Chine, quatrième pays de destination pour les alcools français, renouent avec la croissance. Elles progressent de 22,6 % à 830 millions d’euros, et retrouvent leur niveau de 2013. Le rebond bénéficie aussi aux pays de transit vers la Chine comme Hongkong, où les ventes sont en hausse de 17 %. Attention cependant aux artifices car les volumes sont eux en légère baisse et les parts de marché se rétrécissent, elles ne représentent plus que 30% du marché mondial, contre 45% il y a quinze ans.
Armagnac et Calvados en recul
Pour la première fois depuis deux ans, le cognac renoue avec la croissance de ses exportations (+ 19,6 %), à 2,6 milliards d’euros. L’eau-de-vie domine largement la catégorie des spiritueux, qui pèse au total de 3,74 milliards d’euro. A noter la progression de 8 % des ventes de liqueurs, à 313 millions d’euros. La vodka, deuxième spiritueux français, engrange 399 millions d’euros mais la hausse est limitée à 1,2 %. A l’inverse, le calvados et l’armagnac souffrent.
Dans ce contexte florissant la fédération milite pour une augmentation des volumes de vin en France estimant que l’Hexagone perd des parts de marché face à ses concurrents. Or, les règles du jeu ont justement changé en Europe au 1er janvier 2016. Près de 8 000 hectares de vigne vont pouvoir être plantées en France, dont des vignobles sans appellation géographique. Affaire à suivre de très près.