Il n’y a eu que contre Salles (journée 3) où les Fleurantins avaient enfin goûté à la victoire. On pensait alors voir l’ASF lancer sa saison après deux revers. Hélas… les joueurs de Walter Desmaison repartait dans leurs travers dès la sortie suivante. Aujourd’hui, les « Bleu et Blanc » n’ont qu’une idée en tête, se sortir de cette zone de relégation au plus vite, histoire de ne pas laisser le doute s’installer.
Est-ce grave docteur ? Au vu du calendrier qui va offrir tant d’autres opportunités à l’ASF, nous répondrons « non ». Mais en analysant de plus près le jeu fleurantin, on peut commencer à se gratter la tête. Mangés dans les différents secteurs de jeu, Maxime Calmettes et ses coéquipiers ont perdu leur rugby. Cependant, une lueur d’espoir est apparue le week-dernier à Anglet, malgré la défaite, avec « une mêlée retrouvée » selon les mots du coach Walter Desmaison. « On a récupéré la mêlée sur le match à Anglet. Mais bon, à Marmande et contre Auch, cela a été compliqué. En mêlée, sur ces deux matchs-là, on n’a pas existé. Apparemment il semble qu’on l’ait récupéré. Maintenant il faut régler la mire sur d’autres secteurs, notamment en touche. »
L’entraîneur de l’ASF et tout son staff ont du mal à comprendre ce qui a bien pu se passer entre la préparation de cet été et le début de cet exercice 2024-2025. « Franchement, on ne s’attendait pas à un début de saison aussi compliqué… Après les matchs amicaux, nous étions plutôt optimistes, surtout avec l’état d’esprit affiché en préparation. Et aujourd’hui, on a du mal retrouver ça sur le championnat. »
« Notre pire ennemi, c’est nous-mêmes »
Fleurance se montre beaucoup trop friable. Vingt et un essais encaissés depuis le début de saison, dont onze à domicile ; et sur ces onze-là, huit en première période. Autres chiffres qui montrent ce manque d’efficacité durant les quarante premières minutes, sur les soixante points encaissés à Marius Lacoste, quarante-deux le sont avant la mi-temps. L’ASF est l’équipe qui encaisse le plus de points dans ce groupe, avec 183 pris. C’est pire que le dernier, Graulhet (136). « On a de grosses défaillances sur la conquête… du coup, on a beaucoup moins de ballons pour lancer le jeu, ce qui fait que notre saison est compliquée », reconnaît l’entraîneur gersois. Dans tout ça, Walter Desmaison veut y voir quand même un point intéressant, en soulignant que « nous sommes une des meilleures équipes en terme de break sur le championnat. On ne se laisse pas breaker facilement».
La réception des Tarn-et-Garonnais ce dimanche est attendue par tous les supporters fleurantins qui espèrent assister, peut-être pas à une belle victoire, mais, du moins, à un beau sursaut de leurs protégés. Une équipe de Valence d’Agen qui ne cache pas ses ambitions pour le printemps prochain, et qui est en chasse de points à chacune de ses sorties hors de ses bases. « Il ne faudra pas qu’on soit surpris par l’intensité que Valence d’Agen va mettre dès le coup d’envoi », prévient Walter Desmaison. Et ce dernier de résumer les choses de façon claire : « Notre pire ennemi, c’est nous-mêmes. Si nous sommes dans cette situation, c’est qu’aujourd’hui nous défaillons sur certains points-clés du rugby, donc on le paie cash. Mais c’est à nous de faire un focus sur nous-mêmes et arrêter de regarder les autres, parce qu’honnêtement, je pense que nous n’avons pas grand-chose à envier à certaines équipes. Nous devons nous recentrer sur nous-mêmes. »
Jean-Marc RAMEL
Coup d’envoi à 15h15 pour l’équipe 1.
À 13h30, pour l’équipe Espoirs.
Pour réserver sa place au repas d’avant-match (20 euros), tél. au 06 87 77 92 66.