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Voilà une dizaine d’années que ces deux clubs ne s’étaient pas croisés. Leurs dernières confrontations remontent à la saison 2014-2015. À l’aller, sur les bords du Gers, le 11 novembre 2014, Auch s’était imposé petitement sur le score de 9-3. Au printemps suivant, le 12 avril 2015, Graulhet avait dominé son sujet 24-19. Ceci, pour l’anecdote. Car aujourd’hui les données ont bien changé.
Après sa belle prestation contre Saint-Jean-de-Luz (44-27) samedi dernier, Auch est en déplacement dans le Tarn pour affronter une équipe du SCG en souffrance. En effet, les Graulhétois ne comptent qu’une victoire au compteur, avec une attaque qui connaît de grosses difficultés pour percer les murs adverses. Les Tarnais, avec 94 points inscrits, sont les plus timides de la poule. Les joueurs de Jean-Christophe Bacca, qui, il faut le rappeler, comptent un match de retard (face à Niort), s’apprêtent donc à vivre un moment difficile pour la réception des Gersois.
Cependant, attention au piège… un sanglier blessé peut se montrer meurtrier en un rien de temps. Salles en a fait l’expérience lors de la cinquième journée. Ce dimanche-là, alors qu’ils menaient à la pause 16-24, les Girondins n’ont plus été capables de dominer leur sujet en seconde période pour voir les Graulhétois reprendre les choses en main et s’imposer 26-24. D’accord, ceci étant, on ne va pas se mentir, les « rouge et noir » auront besoin de beaucoup plus que ce qu’ils ont montré jusqu’à présent pour battre les Auscitains.
Des Auscitains, qui, contrairement à leurs hôtes, déroulent leur première partie de saison sur une route sans cahos, ou quasi. Le RCA tourne avec une moyenne de 31 points inscrits par match, et 23 essais marqués, avec un Rémy Huertas (4) et un Alexandre Raynier (3) en maîtres artificiers.
Cependant, par prudence, il est sage de rappeler que les Gersois, à ce jour, n’ont joué que deux fois à l’extérieur contre quatre à domicile. Deux déplacements qui se sont tout de même soldé par autant de victoires. Hors de ses bases, le RCA se montre davantage fragile, si l’on peut parler de fragilité, lors du second acte. Donc prudence après les citrons.
Avant la fin de ce deuxième bloc et la reprise du championnat, prévue le 2 novembre, avec la réception d’Arcachon, Grégory Menkarska et sa troupe vont tout mettre en œuvre pour revenir des contreforts du Massif central avec la musette bien garnie, histoire de ne pas laisser le dauphin, Niort, revenir à hauteur, ou même passer devant. Car de leur côté, les Niortais accueillent nos voisins de Lannemezan.
Jean-Marc RAMEL