Jean-Louis Martinez a été militaire pendant 38 ans, et à 69 ans il parcourt la France pour récolter des fonds pour ses pairs, blessés ou traumatisés.
Aujourd’hui, il est chaleureusement accueilli à la mairie de Miélan, une pause avant de rejoindre la famille qui l’héberge pour la nuit.
Un défi pour venir en aide à ses pairs, les blessés mais aussi ceux dont le traumatisme réel est invisible, lui permet en toute humilité d’aller à la rencontre de nombreuses personnes.
Il est en train de réaliser un parcours dans toutes les régions administratives métropolitaines, seul, à pied, lesté de son lourd sac à dos. La solidarité et le soutien à son action lui permet de trouver le gite et le couvert chaque soir.
"Je suis parti de Colmar le 1er mai dernier sous la pluie, j’ai subi des bourrasques de neige mais aussi la forte chaleur. Là, après 3900Km parcourus, j’attaque la deuxième partie de l’Occitanie" nous a -t-il confié.
En même temps que ses déplacements, une cagnotte en ligne Leetchi en soutien aux blessés (militaires, gendarmes, policiers, pompiers) est ouverte. Elle sera clôturée au terme de son périple. Tous les dons sont possibles, des chèques peuvent être libellés à l’ordre de « l’association des Kms pour apaiser les maux ».
Sa volonté est d’apporter une aide financière à des associations qui œuvrent pour les blessés et de médiatiser ces femmes et hommes perturbés par leurs blessures, afin que le pays sache qu’ils existent, qu’ils ont accompli leur devoir. Il faut porter l’information. « Ils ont des droits que la France leur doit » insiste Jean Louis Martinez.
Il a écrit un livre pour soulager un peu son stress post-traumatique après une opération en Côte-d’Ivoire en 2004.
Il se lance dans une longue explication, un monologue : "J’ai été très marqué. Quand je suis parti à la retraite, j’ai écrit un livre là-dessus et les blessés m’ont dit que j’arrivais à dire ce qu’ils ne pouvaient pas exprimer. Je me suis dit que je ne pouvais pas les laisser comme ça, il fallait que je trouve quelque chose. J’ai choisi de marcher avec deux priorités, d’abord les faire sortir de l’ombre, montrer qu’il y a eu des morts pour la France mais qu’il y a aussi des blessés pour la France. Certes, ils sont reconnus mais ils ont besoin de plus. La deuxième priorité pour moi, c’est de récupérer des fonds grâce à une cagnotte letchi en ligne ou les gens peuvent faire des dons via l’association "Des kilomètres pour apaiser leurs maux ».
Avec humilité Jean Louis Martinez continue sa route vers Marseille et la montée vers Notre Dame de La Garde.
Demain soir, il arrivera à Auch avant que ses pas ne l’amènent vers Samatan, Cintegabelle, Carcassonne et la région PACA.
Pour faire un don en ligne : https://www.leetchi.com/