AU CIMETIERE : UN MONUMENT A LA RESISTANCE MECONNU
D’une grande sobriété, il comporte cette seule formule : « Aux Espagnols et Français morts pour la libération de la France », surmontée d’une croix de Lorraine à la forte symbolique.
En cette année des 80 ans de la Libération, Henri Calhiol (Société archéologique et historique du Gers et Société de membres de la Légion d’honneur du Gers, volet « civisme, mémoire et transmission ») nous éclaire : il a été érigé pour rappeler que des Français et des Espagnols sont morts dans les rangs de la Résistance y compris à Mirande (avec 3 fusillés : Eugène Hoffalt et son jeune fils René ainsi que le guérillero espagnol Martin Mortès, qui repose d’ailleurs dans ce cimetière).
Il a été inauguré le 11 août 1946 : le chef de la Résistance, Henri Larcade, rappelait l’étroite solidarité entre clandestins français et espagnols. Elie Duffort, maire et ancien membre du Comité de Libération, soulignait qu’« un pays qui produit de tels hommes est un grand pays ».
Le représentant des Résistants espagnols, devait déclarer : « avec vos camarades français, nous avons lutté d’abord dans la clandestinité, ensuite dans le maquis. Votre patrie est délivrée, la nôtre est toujours sous le joug franquiste. Nous comptons sur l’aide de la noble France qui nous donne une généreuse hospitalité ». On sait ce qu’il adviendra de cette aide… Et jusqu’à la terrible « opération Boléro-Paprika » de 1950, qui frappa d’anciens Résistants espagnols du Gers et même de Mirande, un dossier méconnu à découvrir.