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Continuons notre série sur les personnages qui ont marqué la ville de Vic-Fezensac.
Des clients de passage du restaurant « Le Pas pareil » s'interrogeaient sur Julie Saint Avit dont ils avaient vu le nom sur la plaque de la place.
La plupart des Vicois connaissent son histoire mais il n'est peut-être pas inutile de la rappeler.
Lors de la seconde guerre mondiale, la résistance sera très active à Vic-Fezensac.
Julie Saint Avit fait partie des ces hommes et femmes qui laisseront leur vie dans ce combat.
Julie Saint-Avit était l'épouse de Gaston Saint-Avit, un élément fort de la résistance vicoise.
Agriculteurs à Louarde une ferme de Vic-Fezensac, leurs terres étaient des terrains de parachutage homologués par Londres.
Les terrains étaient balisés par des feux et des avions larguaient des « tubes » remplis d'armes mais aussi d'argent.
A charge des agriculteurs de récupérer sur leurs charrettes le contenu et de le cacher dans la campagne.
En 1944, la ferme de Louarde était dans la ligne de mire de la Milice.
Fin mai, la Milice gersoise procède à une série d'arrestations dont Maurice Poncelet, André Dat de Roquebrune, Gaston Saint-Avit.
Ils s'évadent et se réfugient à Louarde puis les résistants rejoignent le bataillon de l'Armagnac.
Mais le 4 juillet 1944, en l'absence de son mari, un détachement de la feldgendarmerie arrête Julie Saint Avit, le 10 elle est transférée à Toulouse puis déportée à Ravensbrück.
Rapatriée par la Croix Rouge en avril 1945, elle décède peu après à Sens (Yonne).
Au cimetière de Vic-Fezensac où elle est inhumée, un monument qui rend hommage à ceux qui sont morts pour leur pays comporte une plaque en son honneur.
Pierre DUPOUY