" Inquiétante séquence pour notre République ! Près de 45% des sièges français au parlement européen seront occupés par des représentants de l’extrême droite. Au moment où nous commémorons les 80 ans de la Libération, de quoi nous rappeler que ce que nous vivons ce soir n’est pas digne des sacrifices de ceux qui ont donné leurs vies pour notre liberté.
Pas plus la parole du Président de la République que les politiques inadaptées des Gouvernements qu’il dirige ne répondent aux difficultés profondes des français, à leur besoin de sens et de compréhension de l’action publique, dans un contexte de profondes mutations qui appelle une plus grande justice sociale.
Et c’est le message que de très nombreux français ont fait passer, une fois de plus. Ce scrutin européen est une alerte de très grande portée et il faut en tirer vite toutes les leçons dans le cadre d’une nouvelle gouvernance associant l’ensemble des forces vives du pays dont celles de la société civile.
Je constate aussi que le Parlement est sciemment minimisé, contourné par le Gouvernement et cela ne peut plus durer ! Nos institutions républicaines ne fonctionnent plus normalement, les collectivités sont sous pression pour répondre au besoin de service public et la situation financière de l’Etat n’a jamais été aussi dégradée.
La crise politique est là ! Une nouvelle séquence démocratique de refondation devrait être ouverte sans tarder, le dernier mot revenant aux citoyennes et citoyens français. C’est ce que je pense et que je souhaite, en toute conscience républicaine.
Vers 21h le Président de la République Française annonçait la dissolution de l’Assemblée nationale.
Je reste convaincu que cette décision prise sans recul et sans concertation large préalable des forces vives du pays fait courir un risque majeur à la Nation.
La durée de la campagne, fixée au minimum de 20 jours que permet la loi, augure mal de l’indispensable débat démocratique de fond qui devrait permettre de questionner le sens de la République à l’ère des grandes transformations écologiques et sociétales que nous devons collectivement réussir, sans laisser personne au bord du chemin !
Le choix du Président est très risqué, je ne partage pas du tout cette stratégie et pour tout dire je la trouve irresponsable !
Et dans ce contexte grave, pour faire d’abord obstacle à l’extrême droite et ensuite répondre aux difficultés des français, je soutiendrai les candidats gersois du « Nouveau Front Populaire » aux prochaines élections législatives".
Franck Montaugé, sénateur du Gers