Le Service National Universel (S.N.U.) dans nos murs
Samedi dernier, 68 jeunes garçons et filles de 16 à 17 ans, sous uniforme du S.N.U., venus en stage dans le Gers depuis plusieurs départements pour deux semaines, étaient présents dans la bastide avec leurs tuteurs durant toute la journée.
Ils devaient, dans le cadre de leur sensibilisation au devoir de mémoire, visiter l’imposante exposition sur la Résistance actuellement présentée au musée jusqu’au 22 juin (23 panneaux explicatifs et 10 vitrines avec quelque 250 objets et documents inédits ou rares).
Ils étaient ensuite confiés à Henri Calhiol (Société archéologique et historique du Gers, vice-président de la Société gersoise des membres de la Légion d’honneur où il est en charge du volet « civisme, mémoire et transmission ») pour approfondir trois volets essentiels de leur formation : le rôle des femmes dans la Résistance, la place des Espagnols à nos côtés dans ce combat pour la Liberté et l’horreur de la Shoah, déclinée aux plans international, national, départemental et mirandais.
Un geste émouvant en lien avec ce travail devait s’ensuivre : deux bouquets de fleurs tricolores étaient déposés dans le cimetière de Mirande sur la tombe d’un réfugié espagnol dans cette ville, Résistant fusillé par les Allemands en juin 1944 avec deux autres patriotes locaux tous trois « Morts pour la France » : Martin Mortès, 28 ans et père de trois fillettes. Le panégyrique du défunt a été lu à ces jeunes dont l’émotion était palpable. Une séquence qui restera dans les esprits : le devoir de mémoire dans son expression la plus significative et la plus utile, celle du passage de relais intergénérationnel.