Le public bien avant que ne commence la lecture publique de « Stupeur et tremblements » le ton est donné par une musique d’ambiance japonaise, un décor sur fond rouge, la couleur du Japon, et par la rentrée en scène des lectrices vêtues de noir, d’un chapeau noir et maquillées d’un rouge à lèvre bien prononcé, comme le serait Amélie Nothomb.
Le pari était déjà gagné pour se lancer dans cet exercice difficile celui de faire vivre ce beau texte où Amélie Nothomb retrace sa vie au sein de la puissante firme Yumimoto. Embauchée comme interprète, elle y découvrira à ses dépens l’implacable rigueur de l’entreprise qui l’amènera vers une descente inexorable dans les degrés de la hiérarchie pour se conclure jusqu’au rang de surveillante des toilettes, celui de l’humiliation dernière.
Autour de Geneviève Bigueure, les quatre autres lecteurs, Claudine Dufour, Danièle Sarlet, Geneviève Sotom et Claude Bouchez, sont parvenus par des morceaux choisis à mettre en relief les principaux thèmes du livre, le harcèlement moral, l’inclusion, la différence de cultures. Une représentation qui restera dans les annales du Griot Blanc.
La prochaine lecture aura lieu toujours au Centre Cuzin le 19 février à 17 h 30 en partenariat avec l’AJAVE avec le poète espagnol, Federico Garcia Lorca et un accompagnement à la guitare.