Pour nous sensibiliser à l’urgence climatique, La Main Harmonique convoque avec Artefacts une communauté d’artistes, créateurs et compositeurs d’horizons différents, afin qu’ils interrogent notre humanité dans les incertitudes du monde contemporain. L'ensemble polyphonique nous donne à entendre les créations de John Dowland, Thomas Enhco, Anne Paceo, Dominique A ou encore Moondog.
Avec Artefacts, La Main Harmonique contribue à la réflexion sur les questions environnementales grâce au pouvoir de la musique, d’imaginer et de faire résonner les sons de ces valeurs nouvelles qui pourraient nous aider à regarder demain avec enthousiasme, confiance et envie. Les musiques, qu’elles soient anciennes ou contemporaines, polyphoniques ou réduites à leur essence, empreintes du jazz ou des musiques actuelles, deviennent alors des objets aiguisant notre perception. La Chanson est le fil rouge. Revisitée sous de multiples formes, depuis la Renaissance avec Clément Janequin, elle est le point de départ pour aller vers d’autres chansons « revisitées », ou écrites par des compositeurs d’aujourd’hui - L’arrangeur Bruno Fontaine, le compositeur et improvisateur Alexandros Markeas, le compositeur et pianiste jazz Thomas Enhco et la compositrice et percussionniste jazz Anne Paceo - de John Dowland à Moondog, d’Antony & the Johnsons aux chansons traditionnelles anciennes comme Greensleves (anonyme).
Un instrumentiste qui joue autant l’archiluth que la guitare baroque et le colascione (équivalent de la guitare basse à la Renaissance) ainsi que différentes percussions se joint aux chanteurs qui ont ici un micro et de petits instruments avec lesquels ils composent, comme par analogie avec la situation environnementale qui nous contraint à modifier et à questionner notre manière d’être au monde. Le spectacle est ainsi construit autour de trois axes principaux : le passé, vers lequel il nous est impossible de revenir, une partie centrale où tout bascule, et une fin en forme d’ouverture sur le champ des possibles.