"A demain dans les étoiles" un titre soufflé par son  Ange nous dit l'auteure Maïa Alonso

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Premiers carnets vagabonds

On ne présente plus Maïa Alonso sur le département du Gers. Aujourd’hui auteure prolifique de 7 livres dont Le rêve assassiné, "Prix de la Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie, des combats du Maroc et de Tunisie", Maïa vient de sortir son 8 ème ouvrage, un premier recueil qu'elle a puisé dans des années de recherche littéraire, d'essais...:

" A demain dans les étoiles"

 Comme tous les écrivains, les auteurs ont dans leurs carnets des tas de phrases, de poèmes inachevés, de petits bouts d'éclats de souvenirs, de vie, de pensées qui leur sont chers. Ils sont là confinés entre les lignes bleues de leur inspiration. C'est dans ce mélimélo de notes que Maïa Alonso a recueilli  quelques textes soigneusement choisis pour nous offrir son neuvième "bébé de papier" comme elle aime à dire.

"J’ai rassemblés dans ce recueil contes, poésies, réflexions... Un kaléidoscope de mes écrits, sans chronologie, avec pour fil conducteur : la Vie qui passe !

Pour Danièle Strazza qui a écrit la préface : « Ce recueil d’écrits au fil des ans, retrouvés, choisis, rassemblés, va vous permettre – si vous savez lire entre les lignes – de découvrir l’écrivain à fleur de peau qui se cache derrière l’apparente légèreté de ses vagabondages ou la gravité plus marquée de ses amours mortes ».

Une bien surprenante expérience quant au titre de cet ouvrage. Quoi que lorsque l'on connaît la forte spiritualité de Maïa cela semble moins étonnant : " Le titre m’a été soufflé par mon  Ange et je le raconte en prologue : « Et pour moi, ces mots " à demain dans les étoiles" est une invitation à rassembler mes textes en un recueil. C’est donc ce que j’ai fait. J’ai réuni des textes écrits depuis les années 1970 jusqu’à ce jour. Certains sont fluides, légers, d’autres paraîtront opaques, déroutants. Je les ai conservés.  Des carnets vagabonds. Juste jetés en pâture à qui feuillettera ce recueil ».

Pour la totalité de ses livres, Maïa Alonso a reçu la Médaille d’argent de la Société académique des Arts, des Sciences et des Lettres en octobre 2022. Vous trouverez plus de détails dans notre article: MAIA ALONSO Janvier 2023

Quelques extraits de « À demain dans les étoiles » piqués au hasard de la lecture:

 
Et il m’a dit: 
Il entra sans bruit dans le lit de la rivière, des poignées de sable dans les mains en quête d’un
songe bien lointain. Une petite fille aux cheveux ras lui tendit la joue puis, esquivant le
baiser, plongea au fond des eaux.
Il suivit l’enfant sans ouvrir les mains. Son coeur battait si fort que je l’entendais de ma
prison. Il parvint à murmurer : – Où m’entraines-tu ? (P. 35)

Les nuages: Elle :
– Avec toi tout est simple et naturel. Tu en sais, des choses !
Lui :
– Si tu as trop froid, ma Douce, tu viendras te blottir dans mes bras.
Elle lui sourit, rajoute de l’eau dans le vase, arrange les fleurs, resserre son châle sur ses épaules et
quitte le cimetière. (P.37) 

Lettre ouverte à l’enfance: Hâte-toi. Je vieillis si vite.
Je le sais aux matins difficiles, à la voix qui refuse de se faire entendre, à la lassitude avec
laquelle j’envisage la journée qui pointe.
À l’espoir devenu poétique.
Il n’y a pas d’échec, seulement des expériences. On passe sa vie à apprendre. Et quand on pense
savoir, on s’étale, on s’en prend plein la figure ou le coeur, va savoir. (P.59)

Dans les yeux de la Louve: Toute la nuit elle marche sur les pierres acérées, les pattes en sang et le coeur en torchis.
Quant à l’extrême de sa vie elle tombe dans la neige, elle allonge sa gorge tremblante sur la
terre glacée, moins glacée que son coeur.
Une larme roule. Dans son regard s’éteignent les étoiles.La bourrasque se lève. (P.67)

Concerto : Alors se déroulaient des images usées, jaunies à force de passer au travers de ses larmes. Des images comme une bande dessinée désuète qui affichait des souvenirs inventés à force d’avoir
été oubliés. (P.76)

J’étais votre amoureuse: Tu t’es penché par-dessus mon épaule pour lire les mots aveugles qui saupoudrent ma page.J’ai senti ton souffle à mon frisson et j’ai fermé les yeux pour te respirer un instant.Ton sourire déborde de mes lèvres, me caresse la joue et s’étale dans ma main.À mon tour, je m'approche pour te murmurer à l';oreille des verbes à l’infini. Là, au fond de mes yeux, tu es cette lumière inaltérable. (P.91)

La couverture de ce dernier ouvrage a été créée par Carole Croity Guere, et la préface est de Daniele Strazza

Sa bibliographie 

L’Odyssée de Grain de Bled en terre d’Ifriqiya Éditions L’Harmattan, 2013

Le soleil colonial. Au royaume des cailloux Éditions Atlantis, 2014

Les enfants de la licorne Éditions Atlantis, 2015

Le papillon ensablé Éditions Atlantis, 2016

Le rêve assassiné. Roman vrai Éditions Atlantis, 2017 (Prix de la Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie, des combats du Maroc et de Tunisie)

dont une édition anglaise :  Death of a Dream. Algeria 1958. A True Novel Éditions Atlantis, 2021

À l’école en Algérie. Des années trente à l’indépendance – Bleu autour, 2018 – ouvrage collectif de Martine Mathieu-Job

Juste un reflet sur la vitre Éditions Lazare et Capucine, 2020

De sable et de vent Éditions de Cocagne, 2022

 

 Pour contacter Maïa Alonso  05 62 62 55 29 ou sur sa page Facebook: https://www.facebook.com/mahia.alonso

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