Chaque année, nombreux sont les articles de presse relatifs à la cérémonie traditionnelle du 11 novembre.
Je voudrais appeler cependant votre attention sur un point : le niveau de participation dans les petites communes, celles qui ne sont ni chef-lieu d'arrondissement ni chef-lieu de canton et donc non fréquentées par les autorités préfectorales ou parlementaires entre autres et d'où les porte-drapeaux sont absents, attirés par le projecteur braqué sur les communes d'importance.
Il y a quelques années, au sein d'une association du monde patriotique gersois, j'avais insisté pour qu'un sondage soit effectué : il avait révélé cruellement que cette cérémonie était tombée en désuétude dans certaines petites communes du département et qu'elle s'étiolait dans d'autres.
On dirait cependant (du fait des multiples menaces pesant sur notre société ?) qu'un regain d'intérêt se manifeste avec notamment - et c'est là la nouveauté - une plus grande participation active des enfants et des adolescents (le passage de relais, si important pour le devoir de mémoire).
C'est ainsi qu'à Monclar-sur-l'Osse pas moins de 37 personnes (dont de nombreux jeunes) étaient présentes à la cérémonie. Or, ce petit village représentatif de centaines d'autres du Gers n'a pourtant que 109 habitants. C'est donc plus d'un tiers de sa population qui s'était déplacé. Si les commémorations dans les plus grandes communes sont plus marquantes du fait de la présence d'autorités et de porte-drapeaux et autres harmonies municipales, cela ne doit pas faire illusion quant au taux de participation citoyenne : à l'aune de la participation monclaraise et proportionnellement à leur démographie respective, ce sont 1 000 personnes qu'on devrait trouver dans le public à Mirande et 8 000 à Auch par exemple. On en est bien loin... A méditer.
Henri Calhiol