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Ce sont des tas de pieds de vigne morts qui ont été déversés ce mardi matin 14 novembre devant la préfecture du Gers. Une action symbolique menée par les viticulteurs gersois qui veulent se faire entendre au niveau de l’État car leur situation est dramatique économiquement et socialement.
" Quand la cuve est vide, elle est vide "
Nathalie Ménégazzo, viticultrice indépendante du domaine d’Embidoure à Réjaumont, ne cache pas son amertume : « Nous avons subi 70% de pertes mais les charges restent les mêmes, les trésoreries sont mises à mal, par exemple nous subissons une hausse de 62% sur les verres. Nous rognons sur nos marges pour ne pas augmenter les prix, c’est inconcevable. Pour nous quand la cuve est vide, elle est vide ».
Trouver des solutions...
Pour sa part, Jérémy Carré, responsable syndical de la section viticulture à la FDSEA, détaille le malaise de la profession : « Nous traversons trois années difficiles et même plus pour certains en ayant subi d’importants aléas climatiques auxquels se rajoutent le fléau du mildiou dans nos vignes. Ce sont 12 000 ha qui ont impactés entre 25% et 100%. Les exploitations ne vont pas tenir longtemps, on attend des mesures et de l’État, des assurances, des banques, des fournisseurs… Pour notre part nous travaillons pour trouver des solutions pour ces agriculteurs qui n’ont plus la force de réagir, ils vont baisser les bras ».
C’est vers 11 h 30 que les viticulteurs ont été reçus en préfecture par Julie David, sous-préfète et directrice du cabinet du préfet.
