Diplômée d’Archives et d’Histoire de l’Art, l’auteure toulousaine Audrey Marty écrit essentiellement des biographies consacrées aux personnalités féminines qui sont tombées dans les oubliettes de l'Histoire. Elle apprécie de mettre en lumière ces destins de femmes hors du commun, afin de les réhabiliter dans la mémoire collective. Son premier ouvrage Le destin fabuleux de Jane Dieulafoy, de Toulouse à Persépolis, l'aventure au féminin paru en 2020 chez le Papillon rouge éditeur était consacré à une Toulousaine qui fut la première archéologue française.
Après avoir publié deux autres livres consacrés aux peintres figuratifs d’Occitanie, Le grand Toulouse et ses peintres, paru en 2021 et Peintres et couleurs d’Occitanie paru en 2022, toujours chez le Papillon rouge éditeur, elle s’est à nouveau intéressée au parcours d’une autre figure féminine de la Belle Epoque, une dompteuse de lions. Nouma Hawa reine des fauves, sort le 7 novembre prochain aux Editions Métropolis, une maison d'édition suisse qui a reçu le Prix Goncourt de la Nouvelle en 2021.
Si l’auteure toulousaine a changé d’éditeur et a choisi de s’aventurer en terres helvétiques, c’est que son héroïne a fini ses jours à Genève en 1925 et qu’elle y est enterrée. Nouma Hawa s’appelle en réalité Marie-Louise Grenier (1865-1925), une lingère ardéchoise qui deviendra la dompteuse de lions la plus populaire de la Belle Epoque.
La petite lingère ardéchoise dévorée d’ambition qui va faire de sa propre vie un roman d’aventures digne d’un conte des mille et une nuits. Maîtresse de son destin comme un auteur déciderait de celui de son héroïne, elle se crée de toutes pièces un personnage spectaculaire, exotique et fascinant. Se jouant des conventions sociales, elle devient dompteuse de fauves puis propriétaire de sa propre ménagerie. Une maîtresse femme qui ne se laissera pas plus intimider par la domination masculine qui règne dans le monde forain que par les crocs du redoutable tigre du Bengale.
Son sens inouï de l’adaptation face aux profondes mutations qui traversent la société au tournant du XIXème et du XXème siècle, son intelligence et son inventivité en termes de stratégies commerciales ainsi que son génie dans l’utilisation des médias – et dans la médiatisation de sa propre vie – feront d’elle une star à tous les âges de sa vie. Elle finira ses jours à Genève dont elle a marqué des générations d’enfants et de leurs parents, ébahis par devant celle que l’on surnomma à juste titre « la Reine des fauves » et qui fut sans conteste la dompteuse la plus populaire de la Belle-Époque.
Dédicace samedi 18 novembre à la librairie Effets de Pages de 10h à 12h 30
