Alain Bonijol toujours à la recherche de la pique idéale
Alain Bonijol, éleveur de chevaux de picador, travaille depuis des années à faire évoluer le tercio de piques qui doit être un grand moment de la corrida au cours duquel le toro démontre sa bravoure.
Il a inventé la pique française utilisée dans toutes les arènes de France sauf à Nîmes, Beaucaire et Alès.
Cette pique a été utilisée pour la première fois en Espagne lors de la temporada 2023.
Toujours en quête d'une pique qui occasionne moins de dégâts, Alain Bonijol a créé un prototype de pique plus petite que la pique française. Elle ne mesure que 6,5cm et 2,5 cm de diamètre avec un corps triangulaire.
Le prototype a été envoyé à Morante de La Puebla qui souhaitait une pique moins agressive.
Elle a été utilisée pour la corrida-concours de Jerez à l'instigation de Morante de La Puebla.
Pour Alain Bonijol, cette demande montre qu'il y a en Espagne une volonté de faire évoluer le tercio de piques.
A l'origine de ses recherches, la volonté de relancer l'intérêt pour le tercio de piques.
La mise à mort à revoir
On a constaté trop souvent lors de la temporada 2023 que de bonnes lidias s'achèvent sur une mise à mort catastrophique.
Autrefois, ces mises à morts qui s'éternisaient suscitaient de terribles broncas du public.
Aujourd'hui, le public attend passivement sans broncher.
Pire, la présidence accorde des récompenses malgré une mauvaise mise à mort.
Il est temps de se recentrer sur ce moment crucial de la faena afin d'en finir avec ces spectacles qui nuisent à l'image de la corrida et font le jeu de ses pourfendeurs.
Un regain d'intérêt pour la corrida ?
Le président de l’Union des villes taurines de France, le maire de Dax Julien Dubois affirme que la temporada 2023 a été plus que satisfaisante « avec dans le Gers des chiffres impressionnants »
Un regain d’intérêt suscité par les attaques subies en 2022 avec le projet de loi d'interdiction de la corrida portée par Aymeric Caron ?
Un regain d'intérêt à confirmer lors de la temporada 2024.
Quoi qu'il en soit, l'effort consenti pour proposer des tarifs réduits aux jeunes a peut-être porté ses fruits.
Mont de Marsan a choisi Jean-Baptiste Jalabert
Un appel d'offre avait été lancé en août dernier pour la gestion des corridas organisées dans les arènes du Plumaçon.
Alain Lartigue et l'ancien torero Jean-Baptiste Jalabert s'en chargeaient jusque-là.
Alain Lartigue se retirant, ce sont Jean-Baptiste Jalabert et Thierry Cazaubon qui ont posé leur candidature.
La mairie de Mont de Marsan a fait son choix et poursuit sa collaboration avec Jean-Baptiste Jalabert.
Arènes de Dax : des réparations s'imposent
Des travaux d’envergure vont devoir être réalisés pour mettre en sécurité ce bâtiment de 8 200 places, construit voilà cent dix ans et classé monument historique depuis 2013.
La facture pourrait dépasser le million d’euros
L'état de dégradation de la fresque murale dévoilée pour commémorer le centenaire des arènes et leur inscription aux monuments historiques en 2013 révèle les dégâts occasionnés par les intempéries sur le bâtiment.
Des travaux d'étanchéité sont prévus mais des travaux plus lourds doivent être envisagés, l'établissement devant être mis en sécurité par des travaux de confortement de la structure en béton armé.
La municipalité de Dax avait investi il y a 20 ans 2,2 millions d'euros pour des travaux d'envergure entre 1999 et 2004.
Cette situation fait écho à celle des arènes de Vic-Fezensac qui ne sont pas centenaires mais nécessitent elles aussi des travaux de rénovation, le béton de la structure des gradins étant fragilisé.
Comme cela a été expliqué lors du bilan de mi-mandat de Babara Neto, « l'idée est de se projeter sur une exploitation efficace et pérenne du lieu ».
Certes, mais à une condition, celle de conserver au bâtiment son statut d'arènes...
Pierre DUPOUY
Crédit photos : Pierre Delhoste