Face à l’onde tauromachique qui cherche à submerger Seissan, les anti-corridas , plus d’une soixantaine, étaient beaucoup plus nombreux cette fois à donner de la voix sur les quelques mètres de la place Carnot qui leur étaient autorisés, bien encadrés par un service de gendarmerie renforcé. Ils se retrouvaient pratiquement sous les fenêtres de la Taverne de l’Astarac , QG de la cuadrilla qui allait fouler le sable de l’arène . Depuis les fenêtres, certains d’entre eux se sont contentés de faire des doigts d’honneur aux manifestants tandis que d’autres n’ont pas hésité à montrer la partie la plus intime de leur anatomie que la pudeur interdit de nommer, situation moins risquée que face aux toros ! Présent depuis que le sang d’un taureau a coulé pour la première fois à Seissan juste avant l’épidémie de Covid , Georges Nosella, organisateur de la manifestation était entouré cette fois des représentants de plusieurs associations anti-corridas , certaines émanant de partis politiques. Au-delà de l’émotion provoquée par le spectacle de la mise à mort auprès des âmes sensibles, s’ajoute à Seissan l’imposture sur laquelle repose la « résurrection » de la Pena taurine sous une forme qui n’a jamais existé puisque la tradition taurine s’est toujours limitée à une becerrada avec de simples veaux. .
Concert de casseroles, prises de parole, musique, chansons et aussi vociférations accompagnaient ceux qui traversaient la place pour rejoindre les arènes mais tout est resté « bon enfant »., la confrontation violente n’étant pas à l’ordre du jour. C’est sur un tout autre terrain que les anti corridas comptent maintenant continuer leur action. La semaine précédente, beaucoup de Seissanais avaient pu répondre, anonymement , à un bref questionnaire concernant leur position par rapport à la corrida et son contexte local bien particulier