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La temporada s'achève, du moins en France, l'occasion de quelques derniers échos.
Réflexions sur la mise à mort
Des statistiques récemment publiées dans une revue taurine nous montrent que la mise à mort est devenue un moment de plus en plus critique pour les toreadors y compris les grandes figuras qui nous avaient habitués à des épées rapides.
Lors de ce qu 'on appelle « le moment de vérité », épée et cornes se font face, des deux acteurs, l'un doit triompher et l'autre mourir.
Sur un très grand nombre de corridas vues ou visionnées cette année, j'ai dû voir en tout et pour tout trois mises à mort exécutées selon les règles de l'art, c'est-à-dire avec la passe croisée et l'épée plantée au niveau de "la croix".
Lors de ces trois mises à mort pourtant correctement réalisées, les trois toreros se sont fait prendre...
Le plus souvent, les toreros cherchent le point d'impact le plus facile à atteindre et les épées glissent à droite ou à gauche.
A mon sens, le fait que les toreros ne fassent plus d'efforts sur cette partie de la faena vient peut-être du fait que le public ne s'y intéresse pas.
S'il y a eu au préalable des passes artistiques et un travail à la muleta satisfaisant, même si la mort n'en finit pas d'arriver, on ne se manifeste pas.
On ne fait plus attention à la multiplication des coups d'épées, au puntillo...
J'ai vu aussi des présidents sortir le mouchoir blanc alors que le torero avait bien du mal au fer.
La mise à mort ne joue pas dans l'attribution de l'oreille, s'il y a eu auparavant une belle faena, les trophées tombent.
Peut-être les toreros devraient-ils réapprendre à tuer...
C'est désolant pour un aficionado averti de voir s'achever une faena sur uné épée à droite ou à gauche de l'échine non concluante.
Ces mises à mort ratées sont de plus des arguments implacables pour les anti-corridas !
Des toreros français à l'honneur à Mimizan
Pour sa corrida du 19 août, les organisateurs avaient retenu la ganaderia José Cruz et un cartel 100% français avec Juan Leal, Adrien Salenc et le tout nouveau matador Yon Lamothe
Des toros difficiles, des difficultés à l'épée et une seule oreille pour Adrien Salenc.
Andy Cartagena grand triomphateur de la corrida de rejon de Dax
Le torero à cheval coupe 4 oreilles et 1 queue mardi 15 août, dans les arènes de Dax.
Il était en compagnie de Lea Vicente et Duarte Fernandes
Ce fut une grande soirée de rejon qui a ravi le public nombreux, ce qui prouve que la corrida à cheval, longtemps considérée comme un spectacle de seconde zone est revenue à l'honneur.
Dernière manifestation taurine gersoise : la corrida portugaise à Cazaubon
Samedi 26 août à 17 h 30, au cartel, Sergio Perez et Roberto Armendáriz qui remplacera Oscar Borjas.
C'est une tradition, on clôture les festivités taurines dans le Gers avec cette manifestation qui mobilise chaque année les aficionados.
Le club taurin de Cazaubon connaît parfaitement ce type de manifestation et présente chaque année un spectacle remarquable.
Le choix des toros est essentiel : ils proviendront cette année encore de la ganaderia Jalabert qui présente de solides toros avec beaucoup de caste.
Les chevaux sont aussi de la plus haute importance, ils sont aussi toreros que les toreros et sont pour eux de véritables partenaires de lidia.
Le couple cheval-torero doit respecter une vingtaine de règles comme l'attaque du toro de face pour poser farpas ou banderilles, c'est-à-dire que le toro doit faire un angle droit avec le cheval.
La corrida s’effectue en trois tercios.
Le troisième tercio est la pega effectuée par des Forcados.
En corrida portugaise, le toro n’est pas tué, on va le livrer encore plein de vigueur aux forcados qui ont pour mission de le capturer à cuerpo limpio, c'est-à-dire sans le moindre leurre.
Le premier forcado s’avance vers l’animal d’une démarche chaloupée et le cite. Le toro charge, c’est le moment le plus violent, le forcado doit se mettre entre les cornes, s’agripper au cou, les autres forcados arrivent en renfort et le toro est maîtrisé ou non.
Tous ces forcados sont regroupés en club comme en France le rugby , le foot ou le basket.
Ceux qui opèrent viennent de Chamusca, ce sont des fidèles de la place cazaubonnaise où ils sont à l’affiche depuis 2002.
Ce groupe de forcados a été formé il y a soixante dix ans, ils sont maçons, ingénieurs, étudiants, enseignants, agriculteurs, comptables.
Pour tout savoir sur la corrida portugaise : https://lejournaldugers.fr/article/50706-focus-sur-la-corrida-portugaise-a-loccasion-de-la-corrida-de-cazaubon
L'écarteur Bastien Lalanne gravement blessé
Le milieu de la course landaise est sous le choc depuis le grave accident du jeune Bastien Lalanne de la ganaderia Dargelos dans les arènes de Dax, lors du Concours landais du vendredi 11 août.
Lors d'un écart, il est lourdement retombé sur les cervicales. Évacué sur Bordeaux, il a subi deux opérations pour tenter de sauver l’usage de ses membres inférieurs et supérieurs
Pierre DUPOUY