C’est en présence de ses deux filles, Marie-Christine et Martine et des petits enfants, que le nouveau foyer Raymond Favre a été inauguré, il remplace l’emblématique foyer de la Hourre. L’inauguration s’est déroulée dans la matinée du jeudi 6 juillet, le ruban tricolore sera coupé par le préfet du Gers, Xavier Brunetière, le président du Grand Auch, Bernard Pensivy, le maire d’Auch, Christian Laprébende, et des deux enfants de Raymond Favre.
L’ancien bâtiment qui fut construit dans les années 1950 a été démoli, une nécessité en raison de sa vétusté, et de surcroit étant énergivore et ne répondant pas aux normes de sécurité. C’est donc à quelques dizaines de mètres du premier lieu de sociabilité de la Hourre que la ville d’Auch, maitre d’œuvre d’ouvrage, a construit sur le terrain de pétanque un bâtiment de 236 m2. Lequel bénéficie d’une structure porteuse à ossature bois avec un système d’isolation original, les murs en préfabriqué sont remplis avec de la paille. L’utilisation de procédés de construction novateurs est complétée par la pose de panneaux photovoltaïques sur le toit et la végétalisation de la façade principale. Quant à l’intérieur du bâtiment celui-ci abrite notamment une grande salle polyvalente, des bureaux, un office pour la mise au froid ou le réchauffage de repas sans oublier la salle de jeux de société (belote, manille, jeux de dames…) et son petit bar.
La réalisation de cet équipement durable représente un investissement de 947 296 euros subventionné par l’État pour 419 386 €, la Région pour 100 000 €.
Le nouveau terrain de pétanque se situe sur le site de l’ancien foyer qui a été déconstruit. Ce sont 250 m2 qui sont aménagés avec un revêtement gravillonné, fidèle à l’esprit des terrains d’origine.
Qui était Raymond Favre
Né dans les Charentes le 11 juin 1915, fonctionnaire d’État, il est arrivé à Auch en 1954 dans le cadre d’une mutation professionnelle. Rédacteur à la préfecture du Gers, il va vite se faire adopté par les habitants du quartier de la Hourre où il vit. Très vite de part sa propension à aider les autres et sa connaissance de l’administration, son logement deviendra vite « une succursale de la préfecture » pour aider ses concitoyens, on le nommait « l’écrivain public » du quartier.
C’est l’afflux de rapatriés d’Algérie et Français musulmans d’Algérie qui va lui donner l’idée d’ouvrir ce lieu d’accueil qu’est le foyer de la Hourre. Lequel sera construit par ses nombreux amis de bonne volonté et qui deviendra l’épicentre de la vie du quartier. Dès lors Raymond Favre créa la commune libre de la Hourre. Il décède en 1965 à l’âge de 50 ans des conséquences de sa détention comme prisonnier de guerre.