La rafle du 26 août 1942, évoquée par l'historien Laurent Mauras

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Avec l'association Tachoires en Astarac

Toujours prête sortir de l’oubli, les faits historiques proches de nous, l’association Tachoires en Astarac avait invité récemment l’historien Laurent Mauras , par ailleurs délégué pédagogique pour la Shoah ( shoah =catastrophe en hébreu et maintenant assimilé au génocide des juifs)  pour  évoquer la rafle du 26 août 1942 dans la zone sud et donc aussi dans le Gers. , une rafle qualifiée « d’oubliée » car peu évoquée par les historiens

 En avril 1942, Laval revenu aux affaires et Bousquet qui collabore avec les nazis sur la cause juive , acceptent le plan de déportation de 30 000 juifs . Première,  étape la rafle du Vel d’Hiv ( 16-17 juillet 42 ) qui se révèle être un demi-échec, la police française ne se montrant pas trop zélée et beaucoup de juifs ont pu être cachés.  Donc pour  espérer atteindre le quota demandé , on cherche les juifs réfugiés dans les camps et ceux appartenant au G.T.E. ( Groupe de Travailleurs Etrangers) . Dès la fin juillet le gouvernement de Vichy et les Nazis qui avancent dans le même sens,  préparent pour le 26 août ( date tenue secrète jusqu’au dernier moment) une rafle dans les 40 départements de la zone sud avec le concours de la police et de la gendarmerie sous la direction du Préfet de Région.. Réquisition de matériel ( camions de la Poste) , de personnel, , juifs recensés dans chaque département depuis 1941, frontière du Gers fermée aux juifs le 24 août ) et  leur rassemblement à la Hourre le matin du 26 août était possible. Beaucoup de préfets, d’archevêques ont collaboré à cette opération 100% française  même si parmi eux , comme dans la population , des Justes, reconnus comme tels ou pas ,  ont sauvé bien des vies. Il faut souligner l’héroïsme de Mgr Salièges,  archevêque de   Toulouse qui, trois jours avant la date fatidique , avait fait lire dans chaque paroisse un appel à sauver les Juifs

. Après cette rafle, bien qu’elle n’ait pas atteint cette fois encore  les objectifs souhaités, 5300 juifs de la « zone libre » sont partis vers les camps,  via Drancy,  dont 152 Gersois , 300 seulement reviendront.. Certains n’ont pas été inquiétés , à l’exemple des six familles résidant à Seissan et des quatre de Pavie. Outre la bienveillance de la majorité des locaux envers les juifs, certaines autorités chargées de les arrêter ont, heureusement,  fait preuve d’un zèle très mesuré.

 Si cette rafle du 26 août[ON1]  42 a été oubliée par beaucoup c’est parce qu’elle a été diluée dans 40 départements du grand sud mais aussi en raison de son poids politique car opérée uniquement par des Français, de grandes figures militaires qui se sont rattrapées par la suite ayant prêté leurs hommes pour cette sinistre opération …

 


 [ON1]

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