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Ce mercredi 7 juin 2023, il y a 79 ans que le Bataillon de l'Armagnac s'est rassemblé le 6 juin 1944 avec le colonel Parisot et l'abbé Talès à Panjas.
La commémoration suit un cérémonial traditionnel, avec la participation active de Marie-Claude Mauras, présidente de l'Amicale du Bataillon de l'Armagnac-158e Régiment d'Infanterie, maire de Panjas et d'Anne-Françoise Parisot, fille du colonel Parisot et vice-présidente de l'Amicale du Bataillon de l'Armagnac.
De nombreuses autorités (1) et un public fervent sont venus rendre hommage aux Résistants morts au combat.
Les opérations sont dirigées par Jean-Louis Prost.
Elles commencent par le recueillement devant la stèle du colonel Parisot, érigée par l'abbé Talès, puis devant le monument aux morts tout proche. Avec, à chaque fois, le dépôt de deux gerbes.
Puis le cortège des nombreux porte-drapeaux se forme pour se rendre au Mémorial, principal monument dédié au Bataillon de l'Armagnac, en lisière de la ville. Deux discours sont prononcés, le premier par Marie-Claude Mauras et le second par Xavier Brunetière, préfet du Gers. Deux interventions où s'exprime la conviction profonde qu'il est très important de transmettre la flamme qui a animé nos combattants de la liberté.
Le Mémorial (la France se délivre de ses chaînes)
Après ces interventions 16 gerbes sont déposées au Mémorial (voir ci-dessous).
Intervention de Marie-Claude Mauras
Marie-Claude Mauras prononce des paroles très prenantes.
Elle salue d'abord les porte-drapeaux : « vous symbolisez le devoir de mémoire ». Puis elle dit ressentir un grand vide, car les six derniers compagnons du Bataillon d'Armagnac sont morts au début de 2023, mais, « leur souvenir continuera à vivre (…) ils nous guiderons toujours dans notre devoir de mémoire ».
Ce Mémorial, où des chaînes sont brisées « nous montre le chemin de la liberté (…). Il porte le nom des 52 combattants tombés sous les balles de l'ennemi (…) Il nous rappelle que des femmes et des hommes sont morts par millions pour que nous naissions libres ».
« N'oublions jamais le sacrifice des milliers de soldats » qui ont débarqué sur les Côtes normandes le 6 juin 1944.
570 volontaires se rassemblent à Panjas dans cette nuit du 6 au 7 juin 1944 sous les ordres du colonel Parisot, tandis que l'abbé Talès les répartit dans les fermes, ainsi que les armes parachutées. C'est le message « Une voix de fausset » qui déclenche ce rassemblement.
Les chiffres des engagements du Bataillon de l'Armagnac, qui a grandi jusqu'à 1 500 hommes, jusqu'à la fin de la guerre : 52 morts, 51 blessés, 720 Allemands hors de combat.
Après les combats de Castelnau-sur-l'Auvignon (ou beaucoup d'Espagnols sont tombés), c'est à Estang, puis à Aire-sur-l'Adour et à l'Isle-Jourdain que se bat le Bataillon.
Le 6 septembre 1944, le colonel Parisot meurt accroché par un avion qui apportait des armes. Le Bataillon devient « Demi-Brigade de l'Armagnac », participe à la réduction de la poche de Royan et est intégré au 158e Régiment d'Infanterie le 1er février 1945.
Elle poursuit : « Si nous sommes ici aujourd'hui, c'est pour nous souvenir de ces hommes et de ces femmes qui avaient à peine 19 ans ».(…) Ils ont résisté. Ils étaient de toutes nationalités, de toutes confessions de toutes sensibilité. (…) Ils ont cherché à servir le destin collectif de notre pays. (…) Ils ont trouvé la force de reconstruire (…) une société plus juste, plus humaine, plus solidaire ». Ne brisons pas ce Pacte de la Résistance !
« Rien n'est jamais acquis et la guerre en Ukraine est là, à nos portes, avec son cortège de cruauté, de tragédies, de barbarie. »
Elle conclut : « Plus que jamais, la flamme de la Mémoire de la résistance doit nous guider pour préserver les Droits fondamentaux d'une République Une et Indivisible ». le plus bel hommage aux combattants de la Résistance, c'est de transmettre leur Histoire et un avenir apaisé d'espérance, de liberté et de paix aux générations suivantes.
Intervention du préfet Xavier Brunetière
Dans son intervention pénétrée d'un attachement profond à la République, Xavier Brunetière rend un double hommage :
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à Marie-Claude Mauras, « qui est un gardien incontesté de notre mémoire collective en faisant revivre inlassablement le combat de ces femmes et de ces hommes du prestigieux Bataillon de l 'Armagnac (…) qui ont refusé de s'incliner lorsque la République a abdiqué face à l'ignominie et à la barbarie (…). Vous nous rappelez que la liberté (…) est aussi précieuse qu'elle est fragile, qu'aucun pays, aucun peuple, aucune démocratie n'est définitivement à l'abri de ses vieux démons » ; (...) il est essentiel que les jeunes générations qui n'ont pas connu la guerre soient informées
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à tous les combattants de l'ombre, glorieux ou anonymes : « n'oublions jamais que c'est à leurs combats passés que nous devons notre liberté présente ; puis le préfet évoque la mémoire des 3 compagnons récemment disparus : Pierre Baqué, Charles Agnona et Marcel Tissot.
Pour le préfet, lorsqu'on évoque la Résistance, on voit les combats de « l'Armée des ombres », comme ceux du Btaillon de l'Armagnac. Pourtant, la Résistance en armes est indissociable de la résistance de l'esprit qui s'est manifestée d'une multitude de façons et qui n'est pas toujours estimée à sa juste valeur : « c'est parce que des esprits se sont élevés contre la vérité officielle, le discours à la fois lénifiant et totalitaire diffusé à longueur de temps sur les ondes de la collaboration que la résistance fut possible ».
« Il y a eu [par exemple] les tracts d'Edmond Michelet, les romans et les poèmes résistants et le Chant des partisans de joseph Kessel et Maurice Druon et mille manières de s'élever contre l'oppression : affichage sauvage, information clandestine etc.
« C'était la voix de la France éternelle:ce n'était l'apanage d'aucun mouvement politique, ni d'aucune appartenance confessionnelle.(…) Tous étaient unis autour d'une même passion : la grandeur de la France. (…) Les quelque 600 hommes qui se rassemblèrent à Panjas le 6 juin 1944 avant de passer à l'action contre l'Occupant en sont la parfaite illustration.
(1) Le préfet du Gers, le député de la 2e circonscription du Gers et sa suppléante Carole Rolando, le président du Conseil départemental du Gers, la présidente de la Croix-Rouge du Gers, le général Meille, le général Lasserre (président du Comité de mémoire), Jean-Pierre Ducasse, le président du réseau Victoire, Jean-Pierre Ducasse (président du Comité Adour du Souvenir Français), les conseillers départementaux, le délégué militaire départemental, le Directeur de l'Office national des Anciens combattants, le représentant de la Gendarmerie, les représentants des sapeurs-pompiers de Nogaro, le Directeur des Archives départementales, les présidents des communautés de communes du Grand Armagnac, du Bas-Armagnac et des Portes de Gascogne et les maires des villages voisins, les représentants de la Royal Air Force, la présidente du Réseau Hilaire-Buckmaster, le représentant de l'Association nationale des anciens combattants et amis de la Résistance, le représentant de « Ceux de Rawa Ruska », le représentant de la Section des médaillés militaires de Riscle et de nombreux Anciens d'Afrique du Nord.
Dépôt de gerbes au Mémorial
A. Bouquets des enfants de l’école de Panjas, accompagnés par Sylvie Ferrer.
Couronne pour les femmes de la Résistance déposée par Patricia Creighton.
Couronne de l’association de la Royal Air Force déposée par Warwick Creighton.
Gerbe de la FNACA cantonale déposée par Roger Carbay et Jean-Jacques Casseta.
Gerbe du Comité de mémoire de Seudre-Oléron, déposée par Fabrice Job et Richard Roca, membres de l'Amicale du bureau du Bataillon d'Armagnac – 158e Régiment d’infanterie.
Gerbe du réseau Hilaire-Buckmaster, déposée par sa présidente, Jeanine Barberes.
Gerbe du Souvenir Français déposée par Jean-Pierre Ducasse, président du Comité Armagnac-Adour.
Gerbe du Comité de Mémoire du Gers déposée par son président, le général Jacques Lasserre.
Gerbe du Bataillon de l’Armagnac – 158e Régiment d’infanterie, déposée par Anne-Françoise Parisot et Marie-Claude Mauras.
Gerbe de la Communauté de communes du Bas-Armagnac, déposée par son président, Vincent Gouanelle et sa vice-présidente, Patricia Galabert.
Gerbe de la Communauté de communes du Grand Armagnac, déposée par son président, Philippe Beyries.
Gerbe de la commune de Panjas déposée par Daniel Cazadis, maire adjoint, et Willy Sucks, membre du Conseil municipal.
Gerbe d'Isabelle Tintané et de Vincent Gouanelle, conseillers départementaux.
Gerbe de Phillipe Dupouy, président du conseil départemental du Gers.
Gerbe de Franck Montaugé, sénateur du Gers, déposée par Marie-Claude Mauras, maire de Panjas.
Gerbe de David Taupiac, député de la 2e circonscription, déposée par Carole Rolando.
Gerbe de Xavier Brunetière, préfet du Gers.
Gerbe de Xavier Brunetière, préfet du Gers.
