De mémoire d’hommes, la ferme de Michel Loudet et de son fils Rémy n’avait certainement jamais reçu un tel contingent de Danois, soit 12 personnes venues découvrir l’action menée par le LIFE Coteaux Gascons aux cotés de cet agriculteur , spécialisé dans la polyculture et l’élevage des moutons. L’accueil a été chaleureux , à l’image du propriétaire des lieux , des bouquets de fleurs sauvages donnant une idée de la flore typique de cet habitat de côteaux , tandis que les jeunes agneaux attendant la tétée, donnaient de la voix alors que les deux borders australiens ne cherchaient que des caresses
Qu’est-ce que le projet LIFE ?
Porté par 4 structures - l’ADASEA du Gers, la Safer Occitanie, le Conservatoire Botanique National des Pyrénées et de Midi-Pyrénées et le CPIE Pays Gersois -, ce projet a pour objectif de préserver et restaurer la continuité écologique des milieux ouverts agro-pastoraux (MOAP) afin d’accompagner la gestion pérenne et efficace des herbages liés à l’élevage et de mieux comprendre la richesse de ce territoire de 163 communes allant de l’Astarac à l’Armagnac.
A la tête d’une exploitation en côteaux d’une superficie de 108ha, dont 80 étant sa propriété, Michel Loudet ne peut cultiver que des végétaux ne nécessitant pas d’arrosage et servant principalement à nourrir son troupeau de 140 brebis de race Tarasconnaise et Blanche du Massif Central qui ne partent pas en estive.et pâturent à l’herbe , donc restent 8 à 9 mois dehors. En 2019, Michel Loudet s’est rapproché de l’ADASEA afin de solliciter une aide pour constituer deux parcs sur des parcelles difficiles d’accès, une des actions que soutient le projet LIFE. C’est ainsi que 180m de clôture ont été subventionnés à 50%, matériaux et main d’œuvre, laissant environ 2000€ à la charge de l’éleveur
Pour les Danois, le contexte est fort différent , c’est plutôt un problème de pollution des eaux, principalement lié aux élevages de porcs que le projet LIFE peut aider à solutionner en améliorant la gestion des zones humides. Pour eux, c’est donc un projet à venir que soutient LIFE, analysant les différentes démarches à effectuer en s’appuyant sur l’exemple réalisé chez Michel Loudet et dont ils voient la concrétisation.. D’ailleurs le passage à Monferran s’est terminé par un déplacement vers l’une des parcelles qui vont être prochainement clôturées avec le matériel subventionné