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« Des Toros Toros d'abord et des toreros qui veulent bien les combattre", tel était l'adage du président Paul Clarac, adage que ceux qui lui ont succédé ont toujours conservé.
Il y a toujours eu du toro à Vic et il y a toujours du toro.
D'ailleurs, quand vous parlez à un aficionado de la feria taurine à Vic-Fezensc, votre interlocuteur écarte les bras pour signifier qu'il y a des cornes et du toro.
Cette année encore, le président André Cabannes a fait le tour des ganaderias en France et en Espagne pour dénicher les perles rares.
Il nous disait : « Quand nous nous présentons dans une ganaderia, les ganaderos savent ce que nous voulons et ils ne nous montrent pas les fonds de manades mais la crème du toro et là, nous pouvons faire un choix. »
Cette année encore à Vic-Fezensac, nous aurons des toros, certains dont on connaît le fer car ils sont déjà venus mais nous en découvrirons d'autres, des nouveaux qui viennent à Vic se faire un nom.
Quant aux toreros, ils ne se jettent pas sur les plumes du Club Taurin Vicois pour signer des contrats mais ceux qui seront là sont des toreros valeureux, des gens qui ne trichent pas, qui ne choisissent pas leurs toros, qui n'exigent pas tel ou tel toro dans le lot comme ces « nobles » de la tauromachie.
Non, ils prennent ce qu'on leur donne et ils vont au combat.
Voilà pourquoi il vous faut venir à Vic-Fezensac si vous voulez voir du toro.
La feria débutera le samedi 27 mai à 11 h avec une novillada qui nous fera découvrir une nouvelle ganaderia, la ganaderia de Monteviejo.
La ganadería de Monteviejo est l’une des trois ganaderías appartenant à Victorino Martín García.
Elle a été créée en 1996 avec l’achat par tirage au sort de la moitié de la ganadería de Barcial et l’apport en 2013 et 2018 de bétails provenant de la ganadería de Francisco Galache.
Monteviejo, c’est donc la réunion des deux branches des « Patas Blancas » : la rame Cobaleda avec Barcial et la rame Encina avec Galache.
Le Monteviejo est un toro bas, très musclé et armé avec des cormes longues et astifinas.
C’est un toro qui est généralement spectaculaire au tercio de varas et qui demande une lidia exigeante.
Au niveau des robes, c’est généralement un toro berrendo avec très souvent de nombreuses variantes.
Leur venue rappellera aux aficionados les novilladas de Barcial des années 90 et notamment ce N° 43 du doux nom de « Cornicoto » lidié le 30 mai 1993 par Gilles Raoux qui pris 3 piques en s’élançant du centre de la piste, venant mourir en brave au centre du ruedo.
Vuelta al ruedo, vuelta du mayoral Adolfo Alba Sanchez en compagnie de Gilles Raoux et du picador Michel Bouix.
Pour combattre ces novillos, il faut du métier et c’est pour cela que le Club Taurin s'est rapproché de trois novilleros qui prendront l'alternative dans l'année.
Yon LAMOTHE, novillero originaire de Tartas (Landes), sera chef de lidia.
Il a fait une très bonne temporada en 2022 avec 23 novilladas et coupant 23 oreilles et 2 queues.
Il s’est notamment illustré devant des novillos de La Quinta à Roquefort, coupant deux oreilles à l’un d’entre-eux.
Il prendra cette année l’alternative à Mont-de-Marsan durant les fêtes de la Madeleine des mains de Roca Rey et Tomas Ruffo.
Jorge MOLINA est un novillero originaire de la province de Tolède. C’est le triomphateur de l’Alfarero de oro de Villaseca de la Sagra 2022, où il a coupé trois oreilles à des novillos de Cebada Gago.
Lors de la dernière temporada il a toréé 20 novilladas, coupant 30 oreilles et une queue.
Encore un garçon de qualité avec des résultats.
Christian PAREJO est originaire de la province de Cádiz. Il est à l’école taurine de Béziers.
C’est un habitué des arènes du sud-ouest depuis qu’il a remporté le Bolsin de Bougue en 2019.
La même année, il avait triomphé lors de la féria de Vic devant des erales de Pagès Mailhan.
En 2022 il a toréé 24 novilladas coupant 36 oreilles et deux queues. Il remporte également le prix du meilleur novillero pour le sud-est et le sud-ouest de l’UCTF.
Il prendra très certainement son alternative cette année à Béziers.
Billetterie : https://toros-en-vic.fr/billetterie/
Pierre DUPOUY
Crédit photos : Etienne Barbazan