Pour imaginer et construire une telle structure de 240km avec les moyens de l’époque ( on ne connaissait même pas la brouette), il a fallu tout le sens de l’observation et de l’entreprise , l’ingéniosité, le savoir-faire dans tous les domaines y compris financier puisque les banques n’existaient pas encore , de Pierre-Paul Riquet, Au départ simple collecteur de gabelle dans la province Languedoc Roussillon avant d’apprendre la maitrise de l’eau auprès des Hollandais et des Italiens , il a su s’entourer de collaborateurs efficaces parmi lesquels figurait Vauban. Il fallait venir à bout de bien des problèmes liés à la nature des terrains traversés et à la pente, notamment en se référant aux écluses de Léonard de Vinci.. Et tous les problèmes ont trouvé des solutions comme la succession des écluses aux bordures arrondies pour diminuer la pression de l’eau ( pas moins de 64 sur le parcours) ou les ponts- canal à l’intersection avec les cours d’eau.
Pour comprendre dans quel contexte a pu se faire une telle construction ,en quelques années seulement ( 1666-1681) , la conférencière est remontée jusqu’à l’état de notre pays à l’époque d’Henri IV . Après Riquet, c’est le devenir du Canal du Midi qui a été évoqué jusqu’à être, aujourd’hui, consacré uniquement à la navigation de plaisance, sans oublier le problème de la maladie des platanes nécessitant leur abattage avant de nouvelles plantations d’essences résistantes. Ultérieurement le canal latéral à la Garonne de Toulouse à Bordeaux, construit de 1840 à 1856, reliera la Méditerranée à L’Atlantique
Encore une bonne soirée qui, comme d’habitude avec Tachoires en Astarac, s’est terminée par le pot de l’amitié ! Un grand merci à Charlotte de Malet, sans oublier Geneviève Bigueure qui arrive toujours à dénicher des conférenciers de grand talent, sur des thèmes à la fois populaires et culturels.