Armé d'un fusil de chasse, il tire sur l'habitation de ses voisins

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Un homme est condamné à 6 mois d’emprisonnement, assorti d’un sursis probatoire renforcé pendant une durée de deux ans et une obligation de suivre les soins et l’interdiction de détenir une arme pour avoir tiré sur le mur de l’habitation de ses voisins et propriétaires avec un fusil de chasse .

 Un homme d’une cinquantaine d’années, et dans un état d’ébriété avancée, s’est emparé, dans la soirée du 9 mars 2022, du fusil de chasse de son grand-père dont il a hérité, et a tiré de la fenêtre de sa chambre, située au premier étage, sur l’habitation de ses voisins et propriétaires. Première détonation à 21 h 15, le propriétaire étant chasseur reconnaît ce bruit. Il sort, se dirige vers la maison d’à côté louée à la mère du prévenu, et à ce moment-là, il entend une seconde détonation. Croyant qu’on lui tire dessus, il se jette au sol, s’aplatit et se met en boule. Il rentre chez lui apeuré pour se protéger de l’agresseur. Le couple terrorisé décide d’appeler la gendarmerie qui ne trouve ni douille, ni trace d’impact. Les gendarmes se rendent chez l' homme et sa mère. Le fils est alcoolisé et  conteste être l’auteur des tirs, et déclare que chez lui, il faisait ce qu’il voulait. Le lendemain matin, on trouve des impacts de plomb sur le mur du hangar et des plombs écrasés au pied d’un arbre et il avoue avoir " disjoncté " à cause de la prise massive d'alcool.
Sur la demande expresse des victimes, les armes ont été déposées à la gendarmerie « Pourquoi avoir tiré sur la maison ? » demande le Tribunal  « j’ai tiré en l’air, je me suis fait surprendre par le recul de l’arme et par la rapidité » La présidente ajoute « Si quelqu’un était allé chercher quelque chose dehors, il y aurait mise en danger ? » « Ce ne sont pas des tirs volontaires, ce n’est pas comme si je voulais tirer sur quelqu’un. C’est un coup de folie. » L’alcool n’est pas une cause d’irresponsabilité répond le Tribunal. La procureure de la république intervient  " Il ne faut pas dire n’importe quoi, vous revenez bientôt devant ce tribunal pour conduite en état alcoolique. Monsieur a l’air de dire que tout va bien, tout ne va pas bien." Il a été condamné à plusieurs reprises pour les mêmes faits. Ses problèmes d’alcool sont récurrents. Les victimes ne demandent aucune réparation. Elles souhaitent un suivi psychologique puisqu’il l’alcool est son refuge à chaque fois qu’il est confronté à une difficulté importante.

 

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