Le vide sanitaire préventif, Plan Adour, mis en place du 15 décembre au 15 janvier par tous les acteurs de la filière avicole, (Landes, Pyrénées-Atlantiques, Gers) réunis autour d’une table avait pour but d’imaginer une parade pour ne plus vivre une autre crise de grippe aviaire en attendant la finalisation d’un vaccin attendu avant juillet 2023. « Aujourd’hui nous sommes dans une situation de vigilance pour que le redémarrage se fasse le mieux possible pour ne pas avoir toujours une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes », révèle Benjamin Constant, président de l’association gersoise pour la promotion du foie gras et de l’aviculture.
Quant au président de la Chambre d’Agriculture, Bernard Malabirade, celui-ci loue l’efficacité du Plan Adour « mais nous ne voulons plus revoir cela sur notre territoire ». Car il est vrai que l’opération a coûté très cher à la filière au niveau du moral et aussi par manque de marchandises.
Alors que la production des canetons redémarre avec prudence, se pose la question de la vaccination des canards qui devrait avoir lieu au plus tard cet été en août pour assurer les fêtes de fin d’année. « Il est urgent d’anticiper la commande des vaccins en comptant sur la caution de l’Etat, il s’agirait au niveau national d’une commande de 30 millions de doses voire même le double en cas de double vaccination. Le coût de chaque opération s’élèverait à 300 M€ », détaille Bernard Malabirade.
Lors de la venue du ministre de l’agriculture le 10 février prochain pour inaugurer la Maison Gascogne Armagnac et la 50ème Foire agricole de Barcelonne du Gers, les acteurs de la filière avicole compte bien s’entretenir avec Marc Fesneau.