Le 7 janvier 2023, Patricia Galabert, maire du Houga, a présenté ses vœux et ceux du conseil municipal. Un discours de haute tenue, couvrant tous les secteurs de son rôle d'élue, précédé par la 5e danse hongroise d'Antonín Dvořák, jouée en professionnelle qu'elle est, par Claude Alpers-Bouix.
En voici la conclusion : « Sortons de chez nous, allons vers les autres. Comprenons que c'est grâce à des valeurs humaines comme le respect, l'entraide, l'écoute, l'empathie que notre société d'individus pourra retrouver le goût et le sens de la vie.
« Ensemble, faisons que Le Houga soit accueillant, ouvert aux autres, respectueux et solidaire, dynamique, entreprenant, avec un réseau d'entreprises, d'artisans et de commerçants très dense ». D'autant plus qu'à l'exode rural d'autrefois, succède un exode urbain : Le Houga doit être attractif.
Le discours de la maire ne concerne pas seulement le passé et le présent du village : « une commission composée d'élus et de Folgariens motivés a travaillé avec un bureau d'études pour penser Le Houga des prochaines décennies ». Depuis juillet 2015, celui-ci n'est plus coupé en deux par les 800 camions qui traversaient la commune tous les jours. Le village « doit retrouver le sens de son histoire ». Il faut relier le pôle historique et culturel au pôle nature, en facilitant les déplacements – sécurisés - de l'un à l'autre.
Remerciements
La maire commence par remercier les conseillers municipaux dont les débats sont « riches, libres et toujours constructifs », ainsi que le personnel communal « respectueux des administrés, au jour le jour et dans chaque domaine ».
Regard vers l'international
Avec la guerre en Ukraine, qui ressemble aux guerres du XXe siècle, « nous assistons presque impuissants à la destruction d'un pays très proche de nous par son ambition de vivre dans un monde ouvert (…) Il est primordial de lui apporter notre soutien ».
Appliquer la devise républicaine
La fraternité : elle trouve son efficacité dans la solidarité, surtout au niveau local, car c'est là que « l'action publique bénéficie encore d'un peu de confiance ». À condition qu'elle se traduise « par des actes concrets ».
S'agissant de la solidarité « santé », Le Houga est bien doté : un médecin (Julie Bousquet), une pharmacie, un cabinet d'infirmières, 3 kinésithérapeutes. L'accès aux services de santé - « principale préoccupation de nos concitoyens » - continue d'être une priorité du Conseil municipal.
Autre exemple de solidarité : la cuisine centrale de l'Association départementale des pupilles de l'enseignement public (ADPEP) fabriquera des repas pour ses propres services, mais aussi pour l'EHPAD, le groupe scolaire, les services extra-scolaires. L' ADPEP va construire, à côté du cabinet médical, cette cuisine centrale, un restaurant d'application, des classes, des ateliers pour l'Institut médico-professionnel, ainsi que des bureaux, un accueil de jour et les bureaux du Service d'accompagnement à la vie sociale (1).
C'est ainsi que sont « construits des partenariats et mutualisées les compétences de chacun (…) Pour la pérennité de nos services à taille humaine ».
À noter que le Centre communal d'action sociale, l'Ehpad et le Service d'aide à domicile auront un nouveau directeur le 1er mars : Christian Canhan et l'EHPAD une nouvelle infirmière coordinatrice, Émilie Tomasella, le 23 janvier.
Dans le domaine médico-social, il y a beaucoup de travail pour suivre l'évolution des normes et des besoins.
Autres intervenants qui ne comptent pas leurs heures : les bénévoles de la Croix-Rouge : l'humanitaire, l'Ukraine, le Téléthon, Octobre rose et les interventions individuelles, en relation avec les services sociaux. Notons qu'un bus dentaire de la Croix-Rouge va venir au Houga 2 fois par mois.
Patricia Galabert, au chapitre de la solidarité, n'oublie pas les sapeurs-pompiers qui sont « un bel exemple du don à l'autre ». Et pourtant, il arrive qu'on ne leur témoigne aucune reconnaissance. La maire en profite pour souligner que le respect n'est jamais acquis, « c'est une notion qu'il faut sans cesse rappeler, car c'est à ce prix que nous pourrons encore faire société ».
À noter que, le 25 mars, le lieutenant Hervé Gaüzère, nommé capitaine, passe le commandement du Centre d'incendie et secours au lieutenant Lionel Desjardins.
Le lien intergénérationnel et la transmission sont particulièrement à l'honneur chez les sapeurs-pompiers : on est souvent, comme au Houga, pompier de père en fils. Et les anciens sapeurs-pompiers se soutiennent activement.
Par ailleurs, c'est grâce à « des lieux de convivialité comme la médiathèque, le marché dominical, le bar enfin retrouvé, les commerces de proximité, le lac et ses soirées festives etc., que l'envie de bien vivre ensemble existe »
L'égalité : le rôle de la municipalité, c'est de favoriser l'égalité des chances et, en premier lieu, grâce à l'école. C'est là que l'enfant peut s'épanouir et développer sa personnalité et son esprit critique. Des ateliers ont été organisés en 2022 sur la prise de parole. En 2023, il y aura un atelier d'éveil musical pour la maternelle. Sans oublier que la nouvelle médiathèque est fréquentée régulièrement par les classes. Une petite salle culturelle y ouvrira cet été.
D'où des investissements prioritaires dans l'école. Aujourd'hui, il s'agit d'isoler le bâtiment.
Nouveauté 2022 : le Pôle enfance-jeunesse, qui est ouvert depuis novembre 2022. Il a bénéficié de 80 % de subventions. Situé dans le complexe sportif, il permet aux enfants d'avoir accès à tous les équipements.
À notre liberté individuelle, ajoutons le sens du bien commun
La maire met à l'honneur les associations folgariennes et leurs bénévoles, « qui ont su relever le défi du covid, du confinement et des gestes barrières, en s'adaptant à toutes les situations, pour continuer à faire vivre le lien social ».
(1) Structure ayant pour vocation de contribuer à la réalisation du projet de vie des personnes adultes handicapés par un accompagnement adapté.