« La brebis égarée » était à Marciac.

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Des écoliers à l'Astrada pour un ciné-concert.

« La Brebis Égarée » est une compagnie artistique du Larzac, qui mêle musique, cirque contemporain et audiovisuel, pour faire vivre l’art en milieu rural. Grâce à l’art, les artistes de cette compagnie souhaitent amener les spectateurs à s’émouvoir, s’épanouir et s’interroger autour de thématiques telles que l’exclusion sociale, la marginalisation, ou l’histoire des territoires, la rencontre des cultures et l’écologie.

Le Plateau des équipes artistiques professionnelles du Gers.

C’était le jeudi 10 février 2022. Grâce au partenariat de l’ADDA32 et de l’Astrada, 11 équipes artistiques gersoises et une compagnie de l’Aveyron étaient venues à Marciac pour présenter aux programmateurs de salles de spectacles des créations tout aussi singulières les unes que les autres.

Des compagnies artistiques telles que « La môme aux souliers rouges », « Carré Blanc », « Kiosk », ou bien encore « Les attracteurs » étaient montés sur la scène de l’Astrada pour se faire valoir.

Grâce à Aveyron Culture, « La Brebis égarée » avait également participé à cette journée de rencontres. Cela s’est concrétisé il y a quelques jours par des représentations sur la scène de l’Astrada auxquelles diverses écoles sont venues assiter.

Un spectacle pour les enfants.

Les 5 et 6 octobre derniers, l’équipe de l’Astrada a ainsi accueilli des groupes scolaires du Houga, de Mouchan, de Lafitole, de Liac et Monfaucon. Venus de Riscle, Plaisance du Gers, Villecomtal sur Arros ou bien encore de Lussan, ce sont près de 700 enfants qui sont venus à Marciac pour assister à « Graine de Cabane ». Des élèves de l’école primaire de Marciac étaient également présents, lors de la représentation du mercredi 6 octobre 2022.

Le rire pour amener les spectateurs à réfléchir sur les maux de la société.

Dans les gradins, les enfants ont rapidement été captivés par le spectacle. Beaucoup de rires dans un premier temps, alors que le personnage sur la scène se débattait avec des cartons venus d’un peu partout. Nous sommes dans les recoins d’un centre de tri, avec un employé chargé de la gestion de colis qui semblent prendre vie, tellement la cadence de travail est effrénée, jusqu’au point de rupture.

La découverte d'une malle à spectacle, qui semble avoir fait le tour du monde sans trouver de destinataire, fait basculer l’histoire. La magie opère, emportant le curieux dans l’univers de Malo, un petit garçon qui vit dans une étrange cabane.

Le spectacle devient alors une fable écologique épique, par l’entremise d’un court-métrage d'animation que l’artiste accompagne musicalement, mettant son inspiration au service d'un ciné-concert poétique.

Graine de cabane.

« Graine de cabane » est un film d'animation en "stop motion" d'une durée de 23 minutes. Dans ce spectacle de « La brebis égarée », il sert de matière première à un ciné-concert : alors que les images défilent, Joshua Imeson accompagne l’histoire par les bruitages qu’il réalise en direct. Une performance qui a séduit les enfants.

L’histoire de Malo, c’est celle d’un jeune garçon, chassé de sa cabane par des promoteurs immobiliers, qui font tomber son arbre et la forêt qu’il habite afin de construire un parking gigantesque. Ses aventures mouvementées l’emmènent à travers des paysages naturels et urbains qui le confrontent à l’avidité des hommes face à la nature, et nous fait prendre conscience que nous sommes dans une société qui détruit son environnement. La petite tortue, face au continent de plastique, nous resitue dans le cercle de nos actions. Si l’on pollue, cela finira par nous porter tort à nous même.

Court-métrage d’animation, « Graine de cabane » c’est aussi un livre jeunesse publié aux Editions du Larzac. « Graine de Malo ». Et la matière première à des ateliers divers, sur les processus de créations audiovisuelles par exemple. De l’humour et de la poésie, vecteurs de messages forts pour contribuer à l’éducation environnementale.

Éveiller l’esprit critique.

Le spectacle proposé par « La brebis égarée » nous invite à une réflexion environnementale et sociale. Malo et ses mésaventures nous amènent à évoquer la gestion de l’eau et des déchets, la déforestation, nos modes de vie, la société de consommation et les migrations. Des thématiques abordées par le film et le spectacle dans son ensemble, qui alimentent le débat engagé par la suite avec les spectateurs.

Ce spectacle et ce film sont ainsi des outils d’éducation à l’environnement, visant à éveiller l’esprit critique des enfants, grâce à l’image, à la musique et au rire.

Joshua Imeson.

Cet américain est venu s’égarer dans le Larzac il y a une vingtaine d’années. Mais il a été adopté par cette terre de moutons où l’artiste multi-facettes à trouver sa place.

La liste est longue des qualificatifs nécessaires pour le décrire. Musicien, auteur-compositeur avec la formation musicale « Mama Said », il est aussi réalisateur de court-métrages et un acteur qui se révèle sur la scène. Joshua Imeson est un artiste complet, touche à tout, à découvrir absolument.

Graine de cabane est l’un des projets sur lesquels il a travaillé au cours de ces deux dernières années. Mais l’on peut citer beaucoup d’autres créations auxquelles il a grandement contribué. « Dreams », « A travers toi », « Par quoi je me sauve », « Le syndrome de l’oursin », « Exil », « Passages »,… autant de projets artistiques qui sont à voir et qui révèlent tous les talents de cet acteur atypique. (voir en fin d’article les liens internets)

Les enjeux de l’écologie expliquée aux enfants.

L’art, sous toutes ses formes, peut ouvrir le débat sur notre environnement : l’homme et la Nature, un tout où les interactions ont du sens. Les artistes souhaitent donc sensibiliser les jeunes au monde qui les entoure et de prendre conscience des effets des actes de chacun.

Le constat peut paraître amer mais il se dégage un souffle d’optimisme : la graine porte ses fruits. Il n’y a qu’à voir la réaction des enfants durant la représentation et leur participation à la rencontre avec l’artiste suite au spectacle pour comprendre que la marionnette à tisser le lien avec l’artiste. A l’écoute, les jeunes spectateurs avaient beaucoup de questions à poser à Joshua Imeson.

La rencontre aurait pu se prolonger bien plus longtemps s’il n’avait pas fallut reprendre le bus pour repartir à l’école. Il est certain que ce spectacle donnera aux enseignants matière à travailler avec les élèves au-delà de cette représentation sur scène.

Mise en scène Anaïs Douat. A la croisée de plusieurs arts.

Si les représentations données à l’Astrada la semaine dernière devant des publics venus de différents établissements scolaires étaient dirigées à un jeune public, le spectacle de « La brebis égarée » aurait pu tout aussi bien être joué pour un public adulte.

On y retrouve des influences du cinéma, de la musique, du théâtre, du cirque contemporain, et plein d’autres choses qui nous font ressortir de ce spectacle touché par l’émotion.

Tout cela est dû à la mise en scène d’Anaïs Douat, dont le spectacle de ciné-concert est porté sur scène par le talent de l’acteur qui joue l’homme malmené par des cartons. L’ensemble du spectacle captive son public avec fluidité. La « graine de cabane » dévoile tout ce qu’elle peut offrir, avec la complicité d’une petite marionnette bien attachante : Malo. La formation d’enseignante d’Anaïs Douat et son bagage circassien contribuent grandement à ce résultat.

Beaucoup de travail se révèle derrière se projet artistique qui porte un message universel. Ensemble on peut aller loin. Toutes les facettes de ce spectacle sont une manifestation du possible du travail collectif : musiciens, sculpteurs, ingénieurs du son, des lumières, vidéastes, et bien d’autres collaborateurs qui sont dans l’ombre de l’acteur que l’on voit seul sur scène.

Après plusieurs spectacles créés avec la complicité de Joshua Imeson, Anaïs Douat nous livre avec ce « Graine de cabane » une création qui mérite d’être vue par tous.

Bord de scène.

A la fin de la représentation, Joshua Imeson partagea un moment privilégié avec les enfants, au cours duquel ceux-ci purent mettre en mots leurs ressentis et questionnements suite à ces 50 minutes de spectacle. Les enfants furent invités à s’approcher de la scène de l’Astrada pour découvrir l'envers du décor et la magie des mécanismes des marionnettes.

Ce fut l’occasion d’expliquer aux enfants le cinéma d'animation : ses techniques de réalisation, la conception des décors et des marionnettes,… Le spectacle et le film ont été essentiellement créés avec des matières organiques, recyclées ou issues de l'occasion.

Liens à consulter :

L’Astrada accueille La Brebis égarée.

La presse en parle : article de La Dépêche.

Interview vidéo sur Youtube. : « L’envers d’un film d’animation » , l’interview d’Anaïs Douat et de Joshua Imeson au musée de Millau.

Et bien sûr le site internet de la compagnie artistique « La brebis égarée » : https://www.labrebisegaree.fr/

Contact Cie La brebis égarée

Direction artistique et générale 06 78 29 87 82 ou [email protected]

Lorry Vicente, chargé de diffusion et production : 06 72 20 85 63 ou [email protected]

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Ci-dessous l'album de cet article :

Album: « La brebis égarée » était à Marciac.

« La brebis égarée » était à Marciac.

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