Quand la course landaise revient dans les arènes vicoises...

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Le dimanche de la Saint Matthieu, comme par le passé, a résonné dans l'après-midi la marche de la Cazérienne.

Il y avait en effet dans les arènes de Vic, course landaise !

On ne se précipita pas, on a perdu l'habitude, cette manifestation n'existant plus à Vic-Fezensac.

Jean Aiguillon est un jeune homme familier de la course landaise depuis son plus jeune âge. Après avoir brillé dans les ruedos des Landes et du Gers comme acteur des courses, il s'est converti il y a peu en ganadero.

Son objectif : faire vivre la course landaise. Il possède aujourd'hui un troupeau de 45 vaches landaises.

S'est formée autour de lui une cuadrilla d'écarteurs, sauteurs, teneurs de corde et entraîneurs.

Il a assuré pendant cette saison 20 spectacles. Il lui en reste un pour finir la temporada.

Des spectacles qui dans les arènes landaises des villages faisaient le plein.

Des spectacles qui ont permis de relancer la course landaise dans de petits villages où l'herbe avait poussé dans les arènes !

Dans ces arènes, le sable est revenu et on y a tourné des écarts et réalisé des sauts.

Merci à tous ces jeunes qui ont à cœur de maintenir cette tradition.

A Vic-Fezensac, dimanche dernier, la ganaderia Aiguillon a présenté des vaches d'une excellente tenue, bonnes dans le jeu à donner dans l'arène.

Des bêtes bien cornées, magnifiques par leur pelage et leur musculature qui fournirent dans l'arène un intéressant spectacle.

Face à elles, de jeunes écarteurs qui ont revêtu le boléro d'or pour les affronter.

Il faut un certain courage quand la vache est lancée du fond de l'arène à grande vitesse : si on ne la feinte pas, on est emporté au bout des cornes, ce qui est arrivé à un garçon lors d'un écart qu'il voulait très serré.

Ces jeunes s'efforcent de donner du spectacle : même si l'écart est parfois un peu loin au début , ils tentent au cours d'une série de gagner quelques centimètres à chaque fois pour finir près de la bête au point que l'on voit trembler les broderies du boléro !

Il est vrai qu'il y a au bout de la corde un teneur !

C'est un précieux ange gardien qui a l'oeil pour analyser l’écart et empêcher la vache de foncer dans l’écarteur tout en la laissant aller au plus près possible.

Les jeunes ont enchaîné des feintes à un rythme bien répété.

Avec eux, deux entraîneurs ont également fait preuve de courage pour mettre en place les vaches qui ne sont pas des toutous, qui tirent sur la corde et qui, lorsqu'elles démarrent, n'ont qu'un objectif : l'écarteur !

L'équipe fonctionne bien.

Celui qui fut particulièrement remarqué fut le sauteur qui exécuta des sauts en planche, des sauts périlleux vrillés.

Il réalisa aussi le saut attendu par tous pieds liés par sa cravate et serrés dans le béret, un saut qui l'amène à traverser le dos de la vache dans sa longueur.

Bravo à ce jeune sauteur qui semble avoir beaucoup de talent et un bel avenir.

En fin d'après-midi, l'éleveur avait amené un petit veau afin que  les plus jeunes goûtent à l'art de la course landaise.

On souhaiterait revoir à Vic-Fezensac des courses landaises comme il y en eut dans le temps.

En 1913, il y avait pour la Saint Matthieu 3 courses landaises !

On parle de tradition, voilà un sport traditionnel que l'on pourrait remettre au goût du jour.

Il existe des ganaderias officielles mais il y a aussi tous ces jeunes qui veulent montrer leur cuadrilla et leur troupeau. Ouvrons leur les portes des arènes !

Merci à Jean Aguillon et à ses camarades de la cuadrilla qui ont fait redécouvrir la course landaise à Vic !

Pierre DUPOUY

Crédit photos : François MACE

 

Ci-dessous l'album de cet article :

Album: Quand la course landaise revient dans les arènes vicoises...

Quand la course landaise revient dans les arènes vicoises...

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