Le menu des écoles était supposé suivre la loi Egalim qui précone plus d’aliments de qualité et d’aliments bio dans les assiettes des enfants…
Cela risque d’être difficile à la rentrée prochaine en raison de l’inflation.
Et comme cela arrive souvent en matière de politique nationale, les mesures prises sur le papier restent lettre morte.
En effet, à la rentrée, le prix des repas à la cantine risque d’augmenter de 5 à 10 %.
Les maires des communes s’inquiètent : s’ils acceptent cette hausse, ils devront la répercuter dans les factures des familles ou, pour ne pas grever davantage leur budget, la prendre à leur charge mais il faudra jongler pour trouver de l’argent sur un autre poste.
Est aussi envisagée la solution de réduire les portions ou de supprimer une entrée ou un dessert !
On est loin de la loi Egalim !
1 élève sur 2 mange à la cantine et, en cette période où la vie est difficile, ce repas est pour beaucoup d’enfants le seul repas consistant et équilibré de la journée, un repas qui respecte la composition préconisée par les diététiciens.
Quand les parents sont au chômage, quand on est confronté à des difficultés financières au quotidien, c’est sur le budget alimentaire que l’on économise en premier et les « patates » sont souvent la base des menus du soir.
Certes, le gouvernement prévoie des mesures de soutien.
Mais il est tout de même regrettable de constater que ce sont toujours les mêmes qui "paient les pots cassés".
Comment peut-on faire des économies sur le dos des enfants au moment où ils sont en pleine croissance et ont besoin d’une nourriture saine et solide ?
Pierre DUPOUY