Le président du Club de planeur a le sourire : le traditionnel stage de l’ANEG (Aéro-Club National des Électriciens et Gaziers) s’est bien déroulé.
Ce stage de vol à voile réservé aux agents d’EDF-GDF ou à leur famille a réuni 11 stagiaires de tous les âges à l’Aérodrome d’Herret.
Si certains priaient pour que la pluie tombe, à l'aérodrome, on était ravi de cette météo très favorable grâce à laquelle chaque jour a vu les décollages des planeurs biplaces et de leurs équipages.
Ce stage s’est déroulé comme toujours dans une ambiance conviviale et dans la bonne humeur.
Quelques premiers « lâchers » ont été réalisés, un moment toujours particulièrement fort dans la vie d’un pilote.
Parmi les instructeurs, à noter la présence de Julien Duboc qui pratique la compétition.
Le jour de notre venue, il préparait un vol de 300 km.
Les stagiaires - pour la plupart des jeunes gens mais pas toujours ! - étaient Jocelyn, Philippe, Guillaume, Pascal, Clara, Juliette, Louis, Martin, Alexandre, Dimitri, Charlotte, Thimothée.
Pour la mise en place de ce stage, les compétences de tous les bénévoles ont été sollicitées.
Pour rappel, l’aérodrome du hameau d’Herret dispose d’une surface de 12ha, avec une piste enherbée.
Il accueille plusieurs prestataires qui vous proposent de découvrir la Ténarèze et le Gers la tête dans les nuages en avion, en hélicoptère, en planeur, ou encore en ULM.
Mais pour les novices en la matière, un planeur, qu'est-ce que c'est?
Nous avons posé la question à notre photographe, François Macé qui a eu plusieurs vies et a été dans l'une d'elles insrtructeur de vol.
Un avion sans moteur
Un planeur est un avion dépourvu de moteur.
Certains possèdent pourtant un dispositif d'envol incorporé, mais de faible puissance.
De nos jours, modernité oblige, ils sont construits en fibre de verre, de carbone et parfois avec des éléments en kevlar, matériaux que l'on retrouve dans les avions de chasse et commerciaux.
Le planeur est soit biplace pour l'apprentissage soit monoplace pour l'entraînement.
La vitesse la plus lente à laquelle il peut évoluer est aux environ de 75 km/h et 250 km/h pour les vitesses maximales.
Le nez est pointu comme celui des avions de chasse pour offrir une moindre résistance à l'avancement dans l'air.
Comment décoller sans moteur ?
Le décollage se déroule derrière l'avion remorqueur qui l'emmène à 500 m si possible dans une zone où l'air s'élève. Il s'agit d'une ascendance.
Cette dernière est créée par des contrastes de températures au sol. Lorsqu’on pénètre dans une ascendance, le pilote sent son planeur bouger.
Un instrument, le variomètre lui confirme la présence de la « pompe ». Le pilote effectuera un virage pour déterminer si le noyau de cette dernière
est à droite ou à gauche. S'il s'est trompé, le planeur redescend avec la masse d'air plus froide qui voisine . Il est alors dans « la
déguelante ». Il cherchera à retrouver la précieuse « pompe » matérialisée souvent par un nuage, le fameux cumulus.
Ces derniers temps, faute d'humidité suffisante, nous n'avions pas de cumulus, un nuage étant constitué de gouttelettes d'eau en suspension.
Le ciel est partagé avec les oiseaux. Les buses sont de bonnes indicatrices d'ascendances.
Certaines auraient tendance, elles aussi, à imaginer qu'un planeur qui spirale est preuve qu'une ascendance est présente.
Nombre d'entre elles ont déchanté et révisé leur avis sur la question !
Pourquoi voler?
Le but d'un vol est soit le loisir c'est à dire se promener autour de l'aérodrome de départ ou le vol sur la campagne pour les vols de distance.
Dans ce cas, le pilote s'entraîne à réaliser des vols à destination de villes situées à environ 100 km de là.
Depuis de nombreuses années l'habitude est de réaliser des distances en triangle chaque branche faisant 100 km ou plus.
Les records sont nombreux et impressionnants.
Dans notre région, cela fait de nombreuses années qu'un pilote allemand à rallié Hambourg à Biarritz.
Les records d'altitude existent mais sont plus compliqués à réaliser en raison de la présence à haute altitude des avions commerciaux.
Il faut des autorisations exceptionnelles. Elles s'obtiennent généralement dans le massif des Alpes.
Ce sport a presque une centaine d'années. Les précurseurs ont volé sur des planeurs construits par leur soins, cela depuis les années trente.
Les années 50 ont vu les concours de durées. Ils ont été stoppés car les pilotes finissaient par s'endormir !
Les vols de distances se sont imposés.
Pour pratiquer, il faut une bonne condition physique.
Généralement pour un adolescent, une douzaine d'heures de double commande seront suffisantes pour envisager un vol seul.
Il volera par la suite jusqu'à l'obtention de son brevet sous la responsabilité de son instructeur qui lui donnera la permission de décoller en fonction
des conditions météo et du degré de maturité du pilote.
Le vol à voile ou le planeur c'est aussi une camaraderie internationale.
Un ange sans ailes... Il n'a pas encore son brevet !
Crédit photos : François MACE