Toros en Vic 2022 : des toros à la vicoise mais une feria sans récompense pour les toreros

04-06-2022  Vic Fezensac  Delhoste  Ruben PINAR Toros 1 BALTASAR IBÁNIMG_4393.JPG

Cette feria 2022 pourra figurer dans l’histoire de la feria à la vicoise avec un cartel exceptionnel de toros, à l’image des toros naturalisés que l’on trouve dans la galerie des arènes Joseph Fourniol.

Malheureusement, les toros n'ont pas trouvé pendant ces trois jours d'adversaire à leur mesure.

Ce sont de jeunes toreros qui ont ouvert le samedi matin cette feria de Pentecôte avec des novillos de Raso de Portillo et un El Quiñon.

Ces novilleros furent vaillants comme d’habitude mais manquaient un peu de technique pour dominer de tels novillos.

Il y eut de belles phases de lidias mais l’échec aux aciers ne permit pas aux trois novilleros d’obtenir des récompenses.

Ce fut tout de même une ouverture intéressante car elle permit de montrer que la novillada n’est pas morte : les jeunes sont là prêts à relever le gant.

Christian Perez : silence et salut

Diego Peseiro : silence et salut

Jose Rojo : silence et salut

Christian Perez

Jose Rojo

Le samedi après-midi avait lieu le mano a mano tant attendu Antonio Ferrera et Domingo Lopez Chaves face à des Valdellan.

On peut regretter l’attitude d’Antonio Ferrera qui fait mal à la corrida en se comportant comme il l’a fait dans les arènes vicoises.

Il a "chassé les mouches" avec la muleta, il s’est retourné de temps en temps vers le public montrant le toro de grande qualité.

Toutes ses passes furent très lointaines.

Il était venu là peut-être pour prendre un bol d’air mais certainement pas pour triompher face à Domingo Lopez Chavez.

Si ce monsieur se présente ainsi dans toutes les corridas où il figure au cartel, son comportement est aussi néfaste pour la corrida que la mobilisation dans la rue des anti-corridas.

Monsieur Ferrera, on est content de vous avoir à l’affiche mais montrez vous aussi que vous êtes content d’être face à un public qui vous honore de sa présence !

Heureusement, Domingo Lopez Chavez réalisa devant les Valdellan des faenas d’artiste.

Il fut comme d’habitude vaillantissime, appliqué, très proche du toro.

On peut regretter ses échecs à l’épée qui l’ont privé d’un tromphée.

On le retrouvera le lendemain dimanche face aux Escolar Gil en remplacement de Gomez del Pilar blessé à Madrid.

Antonio Ferrera : sifflets, silence et sifflets

Domingo Lopez Chaves : silence, salut et vuelta, silence

Antonio Ferrera

Domingo Lopez Chaves

Domingo Lopez Chaves

Le dimanche matin, les Baltasar Iban étaient très bien présentés et très armés.

Mais ils ne trouvèrent pas d’adversaires à leur mesure excepté Javier Cortès qui effectua une belle faena à la cape pour son premier toro très mobile.

Malheureusement, son échec à l’épée lui coûta une oreille.

Damien Castano et Ruben Pinar furent souvent en difficulté devant ces toros.

Ruben Pinar : salut et silence

Javier Cortès : salut et silence

Damien Castano : silence et silence

Ruben Pinar

Javier Cortes


Damien Castano

Le dimanche après-midi, les Cabada Gago étaient aussi d’une présentation parfaite.

Il furent particulièrement honorés par Morenito de Aranda qui réalisa notamment avec son deuxième une faena d’un grand classicisme et d’une grande honnêteté.

Une belle épée aurait pu lui permettre de gagner un trophée que le public ne lui accorda pas.

Les deux autres toreros étaient Jose Cabrera qui prenait l’alternative et Alberto Lamelas

Jose Cabrera a sans doute plus de talent pour répondre à une interview que pour toréer…

Il a encore beaucoup de travail à accomplir.

On attendait beaucoup plus de Lamelas qui fit il est vrai des faenas très sincères, toujours très proches des cornes mais ce ne fut pas le Lamelas guerrier que méritaient pourtant les toros.

Jose Cabrera : silence et silence

Morenito de Aranda : silence et salut

Alberto Lamelas : silence et silence

Jose Cabrera

Jose Cabrera

Morenito de Aranda

Alberto Lamelas

La feria s’achevait lundi avec des Escolar Gil exceptionnels par leur puissance, des toros de plus de cinq ans qui n’acceptaient pas la muleta.

Même Octavio Chacon pourtant habitué à ces toros ne put achever ses faenas, les cornes ayant frôlé son épaule à plusieurs reprises.

A noter les tercios de pique d’école, le toro venant du fond de l’arène et le picador attendant l’impact à l’endroit où il devait être.

Les picadors furent remarquables.

Alain Bonijol dit souvent qu’il souhaite que le tercio de piques soit un véritable spectacle.

Lundi, c’était le cas.

On peut regretter la composition des cuadrillas qui accompagnaient les maestros, les peons plaçant les banderilles une à une, ce qui était peu spectaculaire.

Domingo Lopez Chavez : salut au centre et vueta et silence

Octavio Chacon : silence et silence

Sergio Serrano : silence et silence

Domingo Lopez Chaves

Octavio Chacon

Sergio Serrano

Tous les éléments étaient réunis à Vic-Fezensac pour réaliser une feria à la vicoise.

On sait que quand on vient à Vic, on n’est pas là pour voir des dizaines de passes, on sait que la rencontre homme-animal sera très dure, que si le torero n’est pas agressif et d’une technique affirmée, l’après-midi sera bien longue…

Pendant ce week-end de Pentecôte, les toros étaient beaux mais les toreros n’étaient pas à la hauteur et/ou ont manqué de chance.

Pierre DUPOUY

Crédit photos : Pierre Delhoste que nous remercions pour sa collaboration

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