L'histoire de l'Aéro-club du Bas-Armagnac (Nogaro), un ouvrage de l'atelier-histoire du Clan

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Une conférence en rend compte le 2 avril 2022

Samedi 2 avril à 18 heures au cinéma-théâtre de Nogaro, Danielle Marseillan prononce une conférence qui fera la synthèse des travaux effectués par l'atelier-histoire du Centre social et culturel le Clan sur l'histoire de l'Aéro-club du Bas-Armagnac.

Le résultat de ces travaux – un ouvrage de 170 pages - sera à la disposition du public intéressé. Le présent compte rendu n'est qu'un bref résumé de l'ouvrage, très riche.

   Les cahiers "Histoire" du Clan

L'atelier-histoire du Clan a déjà édité six ouvrages relatifs à l'histoire de Nogaro. Celui dont il est question ici est né du souhait du maire de Christian Peyret, maire de Nogaro, nous dit-on au Clan.  Le maire « a souhaité, en effet, rendre hommage à une des associations emblématiques de la ville et à son tout aussi emblématique président durant plus de quarante ans et enfant de Nogaro [André Malibos]. À cela, deux raisons au moins : l’aéro-club, association loi de 1901 dont la renommée a largement dépassé les limites régionales pour se hisser à des niveaux nationaux et même internationaux, contribue à porter haut les couleurs de Nogaro ; en outre, ses membres actifs, connus et moins connus, constituent des exemples d’engagement, de travail d’équipe et de bénévolat au long cours ».

De fait, cette conférence et cet ouvrage sont l'occasion de « découvrir la formidable aventure des passionnés de l'Aéro-club » (Christian Peyret). L'aérodrom a été, baptisé en 1999 « Aéro-club Jean-Armagnac » et l'aéro-club a prisle  de nom "Aéro-club André-Malibos" en 2018.

Les recherches ont été faites par Simone Ducéré, Marie-Antoinette Grabowski, Danielle Marseillan, Jocelyne Martin, Michèle Morand, Jean-Louis Pérès, Jocelyne Sanson, Gérard Temple et Ariane Dubord. La conférence est faite par Danielle Marseillan.

Les débuts

C'est en 1933 que Jean Armagnac, huissier et Marcel Lantin, mécanicien, créent l'Aéro-club du Bas-Armagnac (ACBA), dès qu'ils ont obtenu leur brevet de pilote. Avec Arsène Bounet, forgeron et Jean Page, pharmacien.

80 Nogaroliens participent à une souscription pour acheter un avion-école, un Caudron Luciole.

Il faut aussi un terrain : ce sera « le pré d'Émile », situé entre le hameau Bouit et le Midour. Un terrain difficile, si bien qu'il y a beaucoup de casse. Au bout de 5 ans, en 1938, l'Aéro-club déménage au terrain actuel, acheté par la commune 550 000 F et qu'il faut encore aménager.

Les Nogaroliens sont enthousiastes

Beaucoup voient dans l'aviation l'avenir de leur territoire et de l'économie locale. Et aussi quelque chose de féerique.

Des pilotes sont formés à Nogaro pour Éauze, Mirande et Condom.

La guerre

En 1939, l'ACBA dispose de 5 avions : un Blériot SPAD 34, biplace avec les deux sièges côte à côte, ce qui est très rare ; un Caudron « Aiglon » biplace ; un Caudron « Julie », triplace en tandem ; un Potez 60 « Sauterelle », biplace d’entraînement militaire.

Mais, en 1939, la guerre neutralise l'aérodrome, cependant, quand les Allemands franchissent la ligne de démarcation, en 1943, la Division Hermann Göring (division blindée de la Luftwaffe) saccage les appareils qui y sont garés. Et le 5 mars 1943, les Allemands décident de rendre les aérodromes inutilisables : des tranchées sont creusées sur l'aérodrome de Nogaro.

Dès août 1944, les Ponts et chaussées entreprennent de réhabiliter l'aérodrome, pour une éventuelle utilisation militaire. À la demande de Jean Armagnac, président de l'Aéro-club et officier de la Résistance.

L'ACBA prend un nouvel élan

  Jean Armagnac (photo archives de l'Aéro-club)

 

Une école militaire de pilotage de 1er degré est créée, commandée par Jean Armagnac : c'est la première école de l'Armée de l'Air à la Libération. Puis l'ACBA prend une belle extension : le nombre d'adhérents, d'heures de vol « avion » et de vol à voile et de brevets augmente régulièrement. Et il est question de construire des pistes en dur.

Pour soutenir l'expansion, le parc de planeurs est renouvelé. Puis les pistes sont transformées et agrandies. L'aventure de l'après-guerre commence véritablement. En 1974, une piste en dur de 1 100 m est construite et, 1976, une piste en bitume de 500 m (elle est portée à 1 000 m en 2008).

Une diversité d'activités

  Un joyeux départ en ULM

Avion, planeur, ULM, hélicoptère : l'ACBA est le seul club de la région à offrir toutes ces activités. Plus la construction amateur et l'aéromodélisme. Noter que c'est en 1973 que l'ACBA achète son premier planeur de performance. Il en avait déjà un, basique, depuis 1959. De nombreuses championnes et champions se distinguent au sein du club. L'ouvrage souligne que, pour la première fois, en 1993, des avions construit au club, les Midour I, II et II sont pensé spécialement pour le remorquage des planeurs. Jusque-là les remorqueurs étaient des appareils classiques munis d’un crochet et plus ou moins bien adaptés.

Et l'hélicoptère arrive en 1997 au club et l'ULM en 2007.

L'ouvrage passe ensuite en revue les différents types d'aéronefs de l'ACBA et l'évolution des modèles en usage.

Le club possède actuellement 4 avions, 12 planeurs, 2 ULM et un hélicoptère.

Et il y a encore bien des informations intéressantes dans l'ouvrage de l'atelier-histoire du Clan...Comme les voyages entrepris par les adhérents du club, les meetings, les rallyes et les fêtes.

Conclusion

Nous citons, en manière de conclusion, ces phrases tirées de la page 140 de l'ouvrage : « Si l’aéro-club est bien une association sportive et de loisir dynamique et attractive, il a aussi un rôle social important, il ouvre des carrières importantes dont certaines ont débuté à l’Aéro-Club du Bas-Armagnac» peut-on lire dans les archives de l’ACBA. Considérer l’école de pilotage et les divers apprentissages y afférents, permet de voir que l’aéro-club associe une fonction de formation professionnelle ou pré-professionnelle à une offre de loisirs. Le rôle social, c’est de mêler à une formation axée sur l’aéronautique, une formation plus générale de l’individu en transmettant des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être.

Sur la photo du haut de page: André Malibos.

1 Bâtiment d'accueil et hanhar de l'aéro-club 1bis 300322.jpg
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2 Hangar de l'aéro-club 1bis 300322.jpg
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3 Le coin à Jeannot 1bis 300322.jpg
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André Malibos Jean-Emile Rouaux et Sylvain Gerbaud 1bis 080815.jpg
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0 Une journée qui fait des heureuses 1bis 0613.jpg
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Avion tractant un planeur 1bis 23.06.jpg
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20 Planeur façon tableau 1bis 060508.jpg
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Hélicoptère 1bis 091016.jpg
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