Ils ont vécu une période terrible. Nombre d'entre ces résistants sont morts ou blessés ou déportés et traumatisés pour le restant de leur vie. Mais ils étaient joyeux de s'engager : c'est ce qui frappe dans ce que raconte un habitant d'Avéron-Bergelle, enfant à cette époque. Ils allaient « bouter » l'occupant hors de leur patrie.
La salle du cinéma de Nogaro est pleine. Le film de Jean-Luc Tovar, film de témoignages de survivants va être projeté, ce 23 janvier 2022. Beaucoup dans le public sont des enfants ou des petits enfants de ces maquisards du Bataillon de l'Armagnac.
Voici des exemples de ces témoignages.
Jean Laborde lors de son témoignage (extrait du film)
Jean Laborde
Jean Laborde, qui vient de mourir, peu de semaines avant d'atteindre les cent ans, parle avec modestie de son propre parcours, qui l'a amené très tôt dans la Résistance. Il fait l'éloge du colonel Parisot, le créateur du Bataillon de l'Armagnac, tué par accident par un avion britannique : un chef sévère, juste et excellent organisateur. Une anecdote : certains Résistants, pour obtenir quelque chose, disaient en souriant : « Ne résistez pas à la Résistance ! »
Paulette Ducos (photo extraite du film)
Paulette Ducos
Paulette Ducos, sœur de Jean Ducos, maire de Bouzon-Gellenave à l'époque, participait à la réception des parachutages et s'occupait des maquisards cachés chez son frère – comme Jean Laborde – qui ne sortaient que la nuit.
Pierre Baqué
Pierre Baqué raconte son engagement dans le Bataillon d'Armagnac et le reconquête de « la poche de Royan » tenue parles Allemands jusqu'en avril 1945. Pour cette dernière action, il s'est engagé dans le 158e Régiment d'infanterie, nouvelle dénomination du Bataillon de l'Armagnac, qui entrait ainsi dans l'Armée régulière.
Edgar Castéra, président de l'Association nationale des anciens combattants et amis de la Résistance (ANACR), Marie-Claude Mauras, maire de Panjas et présidente de l'Amicale du Bataillon de l'Armagnac, Jacques Fitan, professeur d'Histoire, sont présents à la projection du film, ainsi que Pierre Baqué. Ils ont des mots émouvants pour que la mémoire de ces événements soit transmise aux jeunes générations.
N.B. - Sur la photo du haut de page : Pierre Baqué.