Nous craignons beaucoup que les élevages gersois en véritable plein air risquent de disparaître à la suite des récentes décisions gouvernementales qui imposent l'abattage des volailles. La grippe aviaire, que le Gers subit, impose l'urgence de changer la production avicole. L’agrobusiness détruit tout : les écosystèmes, notre santé et celle des paysans. Les maux sont connus : pesticides, gigantisme agricole, soumission aux marchés financiers. L’agriculture écologique et paysanne doit nourrir la population et ceux qui en vivent. Les crises liées à l’influenza aviaire ont des causes identifiées. Pourtant le Ministère de l’agriculture et les interprofessions s'entêtent et nous entraînent tous avec eux !
Les choix productivistes, soutenus de fait par le gouvernement, ont démontré leur incapacité à résoudre les crises à répétition.
La faune sauvage est peu responsable, cette année comme précédemment ; ce sont les élevages claustrés qui sont concernés. Les experts expliquent que les flux sont probablement à l’origine des diffusions : les gros élevages claustrés, fermes usines de gros ou très gros volumes, diffusent de l’aérosol viral dans l’environnement par les ventilations dynamiques, et contaminent les élevages voisins. Ce fiasco sanitaire n'incite pourtant le gouvernement qu'à éliminer toutes les bêtes, sans distinction entre les élevages intensifs et les éleveurs de véritable plein air. Il faut dorénavant gérer différemment cette filière industrielle incapable de se réguler toute seule ; il en va de la survie des différents modes d'élevage.
Il faut maîtriser les densités et arrêter avec les fermes-usines : avec 200 000 poules, ou même 30 000 pour les poules pondeuses, ce n'est plus un poulailler !
L'Avenir en Commun propose une bifurcation pour en finir avec la malbouffe, la destruction de notre environnement commun, et le mal-être des éleveurs avec de nouvelles mesures telles qu'une réforme agraire pour encourager l’installation de nouveaux agriculteurs et permettre le développement d’un tissu de nombreuses exploitations à taille humaine, lutter contre l’artificialisation des sols pour empêcher la disparition de surfaces agricoles utiles, réduire les doses d'engrais et pesticides et en interdire certains (glyphosate, néonicotinoïdes), limiter les temps de transport des animaux vivants, orienter les aides publiques agricoles pour favoriser la production écologiquement soutenable.
- 91 % des Français favorables à une loi pour limiter la malbouffe (Ifop,février 2019)
- 59 % des Français pour l’interdiction des « fermes-usines » (Harris, mai 2021)
Et vous ?
Avec l'Avenir en Commun, redevenons souverains sur notre alimentation et notre environnement, solidaires des éleveurs bio et de notre cadre de vie !
Les Insoumis du Gers, pour l'Union Populaire, 20 janvier 2022
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