Comme chaque année – sauf les deux dernières années pour cause de covid-19 – le Centre social et culturel le Clan organise le concert du Nouvel An à Nogaro. Il a lieu, en cette année 2022, dimanche 16 janvier : c'est une grande bouffée d'oxygène pour les spectateurs d'entendre de la belle musique et de voir du monde !
L'orchestre invité, l'Orchestre symphonique du Sud-Ouest (Osso), est créé par le chef d'orchestre Bernard Salles en 2008 : « Il a pour vocation de permettre aux musiciens amateurs de faire un travail de qualité grâce à l'encadrement des musiciens professionnels, mais également celui d'amener la musique dite « classique » dans des lieux où on peut l'entendre rarement ».
Le chef d'orchestre Alain Perpétue
Effectivement, le chef d'orchestre Alain Perpétue, qui dirige l'orchestre ce 16 janvier à Nogaro, nous dit que, sur les 50 musiciens, il y a dix professionnels et que les autres sont des « amateurs » : étudiants au Conservatoire et formateurs. Lui-même contribue par son action « au rapprochement de la formation professionnelle musicale et des pratiques amateurs ».
Un piano à queue !
À son arrivée dans la salle d'animation où allait être donné le concert, le public remarque tout de suite l'immense piano à queue apporté par l'Osso : c'est la première fois qu'un piano est vu dans un concert à Nogaro ! Habituellement, les orchestres qui y jouent sont constitués de cordes, de cuivres et de batteries. Transporter un piano et l'accorder avant un concert est évidemment une opération délicate et risquée.
Etienne Manchon au piano
Et cela valait la peine de mettre en place ce piano, car le pianiste n'est pas commun : c'est un jeune homme de 26 ans, Philippe Manchon, qui a joué dans plus de 500 concerts. Passionné de jazz et de musiques actuelles, il survole avec une grande virtuosité, entre autres, les passages de piano de la Rhapsody in blue de Gershwin, qui termine le programme officiel, avant les suppléments.
Un programme très enlevé
Le programme commence par un extrait des Noces de Figaro de Mozart. L'orchestre accompagne Julie Lambert, chanteuse new-yorkaise en robe longue, dotée d'une très belle voix, émouvante et bien posée.
Julie Lambert chante un extrait des "Noces de Figaro" de Mozart
Contraste : le morceau suivant cogne ! C'est l'Ouverture festive de Chostakovitch. Elle réveillerait les endormis…s'il y en avait.
Puis l'on passe à des morceaux de musique cubaine et mexicaine très musclés, le danzon.
On change encore de genre avec des chansons d'Édith Piaf (La Vie en rose etc.), chantées avec beaucoup de justesse et de sentiment par Juliette Lambert en mini-robe, accompagnée par une ensemble restreint de l'orchestre. Cette artiste a décidément plus d'une corde à son arc !
Ensuite, c'est l'interprétation fastueuse de la célèbre chanson I like to be in America, du film West side story : un autre moment fort.
Enfin, l'orchestre joue Rhapsody in blue et c'est une fin magnifique pour le concert. Ma is non, ce n'est pas terminé ! Les artistes sont rappelés et jouent la Radetzky Marsch, célèbre marche militaire viennoise de Johann Strauss père. C'est le final traditionnel du concert du Nouvel An à Vienne.
Bref, l'Osso a transporté le public dans un monde joyeux et dynamique et il a été très applaudi.
N.B. - Sur la photo du haut de page : Julie Lambert chante Edith Piaf.