Jean Lassalle, « dernier des mousquetaires » : réunion publique à Riscle

Jean Lassalle, que l'on pourrait appeler l'enfant terrible du Parlement, ou mieux, le dernier des mousquetaires, vient pour sa campagne présidentielle le 7 décembre à Riscle, lors d'une réunion où il est accueilli par René Castets, conseiller départemental, et Christophe Terrain, maire de Riscle, qui le présentent justement comme « le dernier mousquetaire ».

Très affable, il met le public à l'aise et commence par rappeler qu'il a ses racines en Gascogne, que son fils joue au rugby, comme celui de Jérôme Jellonch, présent à la réunion. Ce sont des familles comme celles-là sur lequel est fondé le Gers. Et il demande au public de se resserrer : on sent qu'il aime la chaleur amicale des Gascons.

On n'a pas le droit de se coucher

Il est candidat à l'élection présidentielle : « il n'a pas pu faire autrement ». Car certains font de la France un petit pays, alors que la France éternelle, c'est un pays à vocation universaliste. On a voulu casser l'Histoire de la France. Un des rares pays à s'être toujours relevé. Qui a écrit la Déclarations des Droits de l'homme, un des plus beaux textes au monde. Nous devons redevenir un pays respecté, le seul en Europe qui ait l'arme nucléaire.

Un grand projet d'Instruction publique

Depuis 30 ans, beaucoup de choses se perdent, comme l'emploi (4 000 entreprises fermées). Nous étions le pays de l'égalité des chances : il faut un grand projet d'Instruction publique. Créer des emplois pour faire redécouvrir notre fonds culturel. Des « conteurs de pays », comme autrefois, s'en chargeront.

Apprendre le français, qui est porteur d'indépendance d'esprit, remettre l'école sur pied et s'occuper de chaque enfant. Apprendre à se servir d'Internet avec prudence.

Le respect se perd, et on n'apprend plus à se réconcilier : on ne se rencontre plus.

L'élection présidentielle ? Elle ne changera rien s'il y a beaucoup d'abstentions

Programme

Le Journal du Gers pose alors la question suivante : «  Avez-vous un calendrier de mesures précises et chiffrées ? »

Jean Lassalle répond, avec son assistante, qu'un programme précis sera publié entre le 15 et le 31 janvier 2022. Notamment pour l'agriculture. Un groupe de travail est en train de le mettre en forme. Les producteurs locaux seront aidés et les paysans pourront acheter leurs matières premières localement. 1 milliard par an sera destiné à l'agriculture

S'agissant de l'organisation territoriale, la commune, la communauté de communes (1) et le département seront renforcés et les attributions de la région réduites ou supprimées. Les préfets ne seront plus des « garde-chiourmes ».

À notre question, Jean Lassalle répond aussi d'une manière plus générale : il faut être aux affaires pour former des décisions précises en ayant les informations nécessaires. Autrement, on n'a ni les moyens d'avoir accès aux « bonnes » informations, ni ceux de les trier.

D'autres questions

Plusieurs personnes ont posé des questions :

• que compte faire Jean Lassalle pour les impôts ?

• que compte-t-il faire pour enrayer la disparition des forêts ?

• est-il contre l'énergie nucléaire, comme Jean-Luc Mélenchon ?

• a-t-il un programme pour améliorer le sort des infirmières ?

• etc.

Bref rappel biographique

Jean Lassalle, né en 1955, est maire à 21 ans et pendant 40 ans de son village de Lourdios-Ichère (Pyrénées Atlantiques). Fonction qu'il quitte en 2017 à cause de la loi de non-cumul. On le classe habituellement au centre. Il est élu Conseiller général en 1982, député en 2002. Proche du MoDem, il le quitte en 2016 et crée un parti politique, Résistons (https://resistons-france.fr/) et il est candidat à la présidence de la République de 2017 (7e sur 11).

Certaines de ses initiatives sont célèbres, comme :

• en juin 2003, il entonne la chanson béarnaise Aqueros Mountagnos à l'Assemblée nationale pendant les questions au gouvernement, interrompant le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, pour obtenir le maintien d'une gendarmerie près du tunnel du Somport, et, de manière plus générale, combattre la disparition des services publics de proximité (il a gain de cause),

• en 2006, il fait une grève de la faim pour empêcher le départ de l'usine Toyal de la vallée d'Aspe, est hospitalisé, mais obtient gain ce cause,

• en 2013, il vote contre la loi de mariage pour tous et il est opposé à la PMA à destination des couples homosexuels,

• d'avril à décembre 2013, il entreprend une marche à pied à la rencontre des Français,

• en 2018, il se présente à l'Assemblée nationale en gilet jaune.

(1) « Ce n'est pas seulement pour les parrainages ! »